MotoGP, Marco Melandri joue les rabat-joie : « sur les prochaines courses, comme par magie, je vois Jorge Martin un peu en difficulté »

Marco Melandri a une conviction qui s’est forgée au cours de sa longue expérience en compétition, qui l’a amenée à fréquenter les plus grandes écuries dans les disciplines majeures de la course moto : jamais un titre mondial ne sera gagné par un pilote satellite d’une marque. Car celle-ci fera en sorte que ce soit toujours son pilote d’usine qui rafle la mise. Les stratégies économiques et politiques entrent ainsi en jeu et sont plus fortes que la logique sportive. Alors, lorsqu’on lui demande si Jorge Martin peut réaliser l’exploit d’être titré en MotoGP cette année face à Pecco Bagnaia, sa réponse est claire …

Depuis le dernier Grand Prix d’Inde, la donne a changé dans la course au titre 2023. D’un Pecco Bagnaia en gestion et montrant à chaque rendez-vous ses épaules toujours un peu plus solides, on est passé au même pilote au pied du mur et mis dans les cordes par les gros bras d’un Jorge Martin en pleine euphorie. Le voilà à 13 points au classement général provisoire avant d’attaquer le Grand Prix du Japon. Autant dire rien, dans un format de compétition où il y en a à présent 37 en jeu chaque week-end.

Mais revenons à la question : Jorge Martin a-t-il relancé le championnat 2023 ? Marco Melandri répond : « sur le papier oui. Mais je ne crois pas ». Et il ajoute : « sur les prochaines courses, comme par magie, je vois Martin un peu en difficulté ».

Marco Melandri : « tout semble calculé »

Ducati va donc intervenir. Mais même en mettant son grain de sel, il faudra jouer fin, car la piste rendra tout de même son verdict. Cependant, la firme de Borgo Panigale a sa variable d’ajustement : Marco Bezzecchi. Pour Melandri, il aura un rôle à jouer dans cette partie à trois bandes : « Marco Bezzecchi était dans une forme monstrueuse en Inde. Lorsqu’il était devant, il était dans la zone de confort et n’a jamais souffert alors que Martin avait beaucoup plus de mal. J’aime beaucoup le style de pilotage de Bezz : jamais un défaut, il a l’air de se promener. Il roule comme un fou ».

Il termine sur Corsedimoto : « Martin et Bagnaia sont plus sur la corde raide sur la moto, Bezzecchi est moins exposé mais tout semble calculé. Chez Ducati, ils apportent toujours de petites choses mais ce n’est pas facile pour Pecco qui est pratiquement seul, sans équipier pour le moment. Ils pourraient également éviter d’apporter de nombreuses nouveautés et laisser Bagnaia plus serein en fin de saison ».