Marco Lucchinelli est un vétéran des grands Prix qui a eu la satisfaction de rafler un titre mondial en catégorie reine. C’était en 1981, sur une Suzuki. Il a aussi piloté, en plus de la firme d’Hamamatsu, pour Yamaha, Honda et Cagiva. Le plateau actuel MotoGP est aussi composé de différents constructeurs. Sur les ondes d’Insella.it, il a évalué ceux qui sont encore des outsiders. Avec des appréciations assez tranchées…
Marco Lucchinelli roule tranquillement vers ses 65 ans mais celui qui a arrêté sa carrière en 1986 est toujours aussi vert lorsqu’il faut parler Grand Prix moto. Sur les forces en présence à la veille d’une saison 2019 qui s’annonce aussi indécise qu’explosive, il s’est penché sur les cas de Suzuki, KTM et Aprilia… Et ça vaut le détour…
Sur Suzuki, il annonce : « ils ont une bonne moto, mais il leur manque les pilotes. Ou du moins, un pilote fort. Pour bien faire, il en faudra un qui a déjà gagné. Avec ceux qu’ils ont, ils font déjà des podiums, alors, à mon avis, il ne leur manque pas grand-chose. Mais je pense qu’ils auraient pu faire mieux ces deux dernières années. Rins, cependant, me surprend agréablement. On peut s’attendre à les voir jouer devant de temps à autres ».
Quant à KTM : « ils ont des bons pilotes en mesure de gagner, et ils ont essayé de recruter les meilleurs, Marquez y compris. C’est la démonstration qu’ils voient grand et qu’ils visent haut. Je pense qu’ils peuvent y arriver. Ils ont le potentiel pour ça. Bien plus qu’Aprilia ».
Justement l’Italien termine son exposé en passant au vitriol ses compatriotes… « Aprilia ? Ils font des motos ? Je pose la question car je n’en vois pas beaucoup. Où les vendent-ils ? Pourquoi font-ils des courses ? Normalement c’est justement pour vendre des motos. Ils font de la compétition, mais on voit nulle part pas rouler leurs motos. Bien sûr, ils sont là. Mais je n’en attends pas grand-chose. Iannone et Aleix Espargaro sont deux pilotes instables qui ont tendance à chuter. C’est le problème : les gens d’Aprilia sont performants et ils font des miracles en proportion de ce qu’ils ont. Ils sont bons. Mais c’est dur pour eux ».