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Marco Bezzecchi

La durée d’un contrat et les attentes envers un pilote débutant dans une catégorie a été un sujet qui a tenu l’actualité l’an passé parce que, chez KTM, un Champion du Monde Moto2 2021 s’est brûlé les ailes en MotoGP en 2022 en la personne de Remy Gardner. Une expérience qui a laissé des traces. Ainsi, depuis Mattighofen, on ne cesse d’entendre qu’on gardera plus d’une saison Augusto Fernandez, mis en MotoGP après son titre en Moto2. Une trajectoire identique à l’Australien précité, qui, heureusement, aura l’occasion de se refaire une santé sur une bonne Yamaha en WSBK. Mais l’histoire a aussi sensibilisé au-delà de la RC16. La preuve avec Marco Bezzecchi.

Aleix Espargaró l’a regretté lors de la saison 2022 avec Remy Gardner, Cal Crutchlow a récemment rappelé qu’en ce moment, on demandait peut-être trop vite des résultats aux jeunes pilotes mis dès leur plus jeune âge sous pression, et voilà à présent un éclairage venu de Marco Bezzecchi qui mérite attention. D’autant plus que l’Italien de la VR46 heureuse de ses Ducati était dans le même cas que Remy Gardner : un rookie dans la catégorie reine, venu d’un Moto2 où l’Australien l’avait dominé dans la course au titre.

Mais en MotoGP, tout a été différent : Remy Gardner a sombré et l’Italien s’est révélé au point de finir avec le statut envie de rookie de l’année. Cependant, cette expérience a ouvert les yeux comme l’esprit de l’équipier de Luca Marini. Sur motorsport-total, on lit ainsi de lui : « la pression est aussi forte quand tu es bon que quand tu n’es pas bon. Quand tu es bon, les gens attendent toujours plus de toi. Et quand tu n’es pas bon, alors les gens commentent vite sans forcément savoir comment ça se passe ».

Marco Bezzecchi, Mooney VR46 Racing Team, Gran Premio Motul de la Comunitat Valenciana

Marco Bezzecchi : « il y a toujours un processus d’adaptation« 

Il ajoute : « mais c’est pareil dans tous les sports ». Cependant dans le sien, il aimerait voir ceci : « à mon avis, un pilote gagne en deux ans, toujours ! Peu importe qui est le pilote et dans quelle classe, il y a toujours un processus d’adaptation. Je pense que les pilotes méritent d’avoir au moins un contrat de deux ans. Je pense que cela s’applique non seulement à la catégorie MotoGP, mais à toutes les catégories ».

Pour appuyer son sentiment, il se réfère à sa propre expérience : « j’ai eu la chance d’obtenir un contrat de deux ans de mon équipe. On en a beaucoup parlé cet hiver car j’avais besoin de temps, par exemple, pour pouvoir faire sereinement les erreurs que vous commettez malheureusement au début ». Il précise : « j’ai eu de la chance au début parce que le patron de l’équipe VR46, Uccio, les gens de l’académie et aussi Ducati m’ont donné l’opportunité d’avoir ces deux années. D’autres n’ont pas eu cette opportunité. À mon avis, un débutant a avant tout besoin d’une année où il peut apprendre sans peur de perdre sa place. Ensuite, bien sûr, la deuxième année, il doit performer ». Le cas d’Augusto Fernandez sera regardé de près en 2023.

Marco Bezzecchi, Mooney VR46 Racing Team, PETRONAS Grand Prix of Malaysia

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