Jamais, durant sa carrière, Marc Marquez n’aura eu à regretter de se tenir aussi éloigné de sa moto. Un manque de roulage qui, au vu du niveau exigé pour tenir sa place en MotoGP, se ressentira forcément lorsque l’officiel Honda pourra reprendre le guidon. Une échéance par ailleurs encore impossible à fixer, ce qui rend sa situation d’autant plus préoccupante. Une inquiétude que partage le vétéran Kevin Schwantz qui l’explique …
Eloigné de sa MotoGP depuis la fin juillet pour cause de blessure, Marc Marquez va payer son manque de roulage lorsqu’il sera enfin en mesure de remettre casque et combinaison. Un retour qui ne semple cependant pas pour demain, au vu de l’évolution d’une blessure à l’humérus opérée trois fois. Une situation dommageable pour un champion engagée au plus haut niveau de la compétition. Kevin Schwantz, Champion du Monde 1993, est passé par là et il se souvient de cette douloureuse étape de sa carrière classifiée parmi les légendaires.
Sur motogp.com, le Texan explique ainsi : « quand j’étais encore actif et que je ne pouvais pas rouler pendant que tout le monde courait, j’ai toujours eu le sentiment qu’il me faudrait trois fois plus de temps pour reprendre de la vitesse », se souvient Schwantz qui a pris sa retraite au milieu de la saison 1995. « Si je devais prendre un mois de congé, cela prendrait beaucoup de temps pour revenir au niveau normal physiquement et mentalement ».
« Plus Marc Marquez ne roule pas, plus ce sera difficile »
Schwantz parle ainsi de sa propre expérience : « du coup, vous êtes plus lent de cinq secondes parce que votre tête n’est plus habituée à tout ce qui bouge à plus de 300 km/h. Cela prend juste du temps ». En ce qui concerne Marquez, Schwantz estime qu’une préparation minutieuse sera cruciale pour son retour. Car « ce ne sera pas facile tant qu’il ne pourra pas faire assez de tours pour s’habituer à nouveau à la moto ».
Cependant, le légendaire n°34 ajoute : « s’il y a quelqu’un qui peut revenir, c’est probablement Marc Marquez. Mais c’est maintenant sa première blessure majeure et de loin la plus longue période depuis son enfance qu’il n’a pas passé sur une moto », explique Schwantz qui insiste : « plus il ne roule pas, plus il sera difficile de revenir ».
