Lorsque Marc Marquez est monté sur la Ducati à Valence fin novembre 2023, il n’a fallu qu’un furtif sourire après les premières roues de roues pour considérer que son nouveau défi était d’ores et déjà gagné avec la perspective d’une neuvième couronne pointant à l’horizon. Puis est arrivée cette année 2024 avec sa première échéance en forme de tests à Sepang. Et là, tout est apparu plus flou, sauf pour l’intéressé qui n’a jamais sous-estime ce qui l’attendait. Avant de s’envoler vers le Qatar et refaire connaissance avec son nouveau team Gresini et sa GP23, il s’est laissé à quelques confidences tout en à ses gloires nationales pour y chercher soutien et encouragement. Lorsqu’il était convalescent, le tennisman Nadal était ainsi mis en exergue. A présent à nouveau sur le piste, c’est cette Fernando Alonso qui est à ses côtés …
Marc Marquez l’avait pourtant assuré en quittant Sepang : il avait tout sous contrôle : « je n’ai jamais paniqué, je n’ai jamais été nerveux, je travaillais juste dans le box » mentionnait-il. « Je savais que le premier et le deuxième jour j’étais plusieurs fois 19e ou 20e mais j’étais super calme. J’essayais juste de comprendre la moto. À Valence, c’était un peu plus facile et comme je m’y attendais, c’était un peu plus dur ici car c’est l’un des circuits du calendrier les plus difficiles pour moi. Pour une raison quelconque, j’ai toujours été lent ici, mais à part ça, la progression a été bonne ».
Depuis, il y a eu le retour à la maison, pour mieux débriefer mais aussi peut-être gamberger avant de retourner au combat au Qatar. On lit ainsi de Marc Marquez sur GPOne : « mes dernières expériences m’ont fait comprendre qu’il faut se libérer des attentes. Si vous avez accompli beaucoup de choses dans le passé, les gens attendent toujours cela de votre part et vous devez plutôt être réaliste et tracer un chemin clair vers où vous voulez aller ».
« Des circonstances similaires nous aident à mûrir en tant qu’athlètes et en tant qu’hommes ». Et il précise : « 2023 a été une année qui m’a amené à prendre des décisions que je pourrais regretter dans le futur, mais elles ont été bien réfléchies et non prises sur le moment. Un autre aspect que j’ai dû apprendre », a admis le nouveau pilote Ducati.
Marc Marquez : « Fernando Alonso m’a appris ne pas sous-estimer ses adversaires, à être très durs avec eux, mais avec respect »
Et il n’y a pas que lui. Il y aussi son nouvel environnement : « plus que dans les cultures italienne et japonaise, la différence réside dans le fait d’être une équipe d’usine ou une équipe privée. En tant qu’équipe d’usine, vous avez beaucoup de choses à essayer. D’une part, il faut comprendre le type de pilotage. Il faut être concentré et très précis dans les commentaires. Il s’agit du développement ultérieur de la moto. Maintenant, je suis dans une situation différente. Je me concentre désormais davantage sur la façon dont je dois piloter moi-même. L’une est une équipe d’usine et Gresini est une équipe privée – une équipe familiale. Mais si l’on veut lutter au sommet, alors le chemin est le même dans les deux cas. Il faut que tout soit bien organisé ».
Dans ces réflexions, Marc Marquez s’appuie sur ses modèles. Il y a eu Nadal au moment des blessures. Aujourd’hui, avec le retour à la compétition, il y a Fernando Alonso : « une des choses qu’il m’a appris, c’est de ne pas sous-estimer ses adversaires, mais au contraire d’analyser leurs points forts, afin d’arriver mieux préparé. Il fait partie de ces pilotes toujours très durs avec son équipier ou ses rivaux, mais avec respect. Sur et hors de la piste ».
De son côté, l’Asturien a montré son plein soutien à la cause de son compatriote : « 2024 ne sera pas une promenade de santé, mais je pense que je parle au nom de tout le monde si je dis que nous voulons vraiment le voir se battre pour les courses et encore une fois le championnat du monde. J’ai suivi les tests minute par minute. J’ai aimé revoir Marc sourire. Ce furent des années compliquées, mais la souffrance était aussi la nôtre et nous serons toujours là pour lui ». Tout est en place pour une saison vérité…
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