Il n’aura suffi que d’un jour de test à Valence sur une Ducati qu’il découvrait pour faire de Marc Marquez le grand favori de la course au titre à venir en 2024. Chez Ducati, le grand patron a avoué qu’on s’était même fendu d’une étude quasiment scientifique sur son cas pour arriver à la conclusion qu’il serait bel et bien un des grands favori l’an prochain. Autant d’éloges qui sont évidemment arrivés aux oreilles de l’octuple Champion du Monde. Ce dernier les commente à sa façon, puisqu’il semble convaincu que tout de battage n’est en fait qu’une stratégie pour lui mettre d’ores et déjà la pression …
Chez Ducati, Marc Marquez est devenu un sujet courant, du staff aux pilotes de la marque engagés en MotoGP. L’arrivée de l’Espagnol dans le clan des Desmosedici via le team Gresini a suscité des commentaires allant tous dans le même sens : il y aura un avant et un après Marc Marquez chez Ducati … Pecco Bagnaia a commenté : « l’année prochaine, il aura une très bonne moto, il pourra freiner très fort, ce qu’il fait déjà avec la Honda ».
Enea Bastianini a assuré : « le moteur est rapide. Je ne sais pas s’il se battra pour le championnat mais il sera certainement dans le top cinq. Marc est un talent incroyable. Pour moi, ce sera un problème dès la première course ! ». Jorge Martin n’est pas en reste : « c’est un grand défi pour nous car c’est la seule façon de nous comparer à Marc, l’un des plus grands de l’histoire ».
Marc Marquez a bien entendu tous ces propos, mais il ne parie pas sur leur sincérité … Pour lui, ces remarques ne sont que l’avant-garde d’une guerre des nerfs qui sera aussi d’actualité l’an prochain. Il explique ainsi son point de vue : « c’est ce que je dirais aussi si quelqu’un optait pour une bonne moto ! Je lui mettrais la pression ! Je dirais qu’il sera ultra-rapide. Parce que je me retirerais de la pression et que je lui en mettrais ».
Marc Marquez : « dans le sport personne n’est éternel, il arrive un jour où tu lâches et les jeunes te jettent dehors, c’est une étape naturelle »
Il ajoute : « j’ai 30 ans, j’ai de nombreuses années en MotoGP. Quand vous traversez des moments difficiles sur la piste, vous pensez que vous faites du bon travail mais lorsque les résultats ne viennent pas et n’arrivent pas, alors vous commencez à avoir des doutes. D’autant que, depuis 2020, mes années sont comme un cauchemar ».
Marc Marquez précise aussi : « Martin, Bagnaia, Bezzecchi sont des pilotes très forts. Et ils sont jeunes. Dans le sport personne n’est éternel, il arrive un jour où tu lâches et les jeunes te jettent dehors. C’est une étape naturelle. Il faut se donner à 100 % pour prolonger ma carrière. J’ai beaucoup gagné, mais je n’ai pas gagné une course depuis deux ans ».
Voilà la balance rééquilibrée. On se souviendra aussi de ses commentaires, qui ne devaient pas êtres faits selon son contrat encore cours avec Honda, au test de Valence, compilés par DAZN : la Ducati a une excellente adhérence arrière et elle est moins exigeante physiquement que la Honda. Marc Marquez est satisfait de la capacité dans les virages de la GP23 sur laquelle il a demandé des ajustements au niveau ergonomique. Il veut aussi des ajustements pour améliorer les sensations à l’avant. Enfin, il a remarqué que la moto se soulève de l’arrière s’il freine trop fort. Le freinage pourrait être la clé la saison prochaine, un domaine dans lequel a su progresser un Jorge Martin qui s’est alors rapproché de Pecco Bagnaia…