Marc Marquez a enfin parlé au sujet de ces mois difficiles qui l’ont tenu éloigné du MotoGP. Un champ de gloire laissé en friche que les adversaires ne se sont pas fait prier pour l’investir, mais aussi un espace où la rumeur a eu libre cours, à défaut de communiqués officiels. Cette fois, c’est l’intéressé qui parle, et après avoir précisé son état de santé et ses perspectives pour un retour, il a tenu, lors de la présentation Honda, à faire comme un appel au calme. Des docteurs Mir comme Costa ainsi que son équipe, tout le monde reçoit le quitus de l’octuple Champion du Monde qui ne veut pas de chasse aux sorcières …
La blessure de Marc Marquez, et tout ce qui s’en est suivi, ont-ils été des événements bien géré ? Et à défaut, faut-il chercher des responsabilités ? Un thème sensible que l’officiel Honda, lors de la présentation de son écurie Repsol, a décidé de désamorcer. Il a pris les sujets de polémiques un par un pour les régler une fois pour toute…
Il commence avec le Docteur Mir, qui n’a pas été épargné par les critiques, y compris de la part de certains de ses illustres pairs… Marc Marquez monte au créneau : « si j’ai une blessure demain, j’irai sûrement voir le Dr Mir, qui est mon médecin de confiance et qui m’a sauvé de nombreuses fois de nombreuses blessures et m’a fait courir après quelques jours » dit-il au sujet de celui qui a opéré à deux reprises son bras droit qui a eu la visite du bistouri à trois occasions. Au passage, il ne dit pas pourquoi cette dernière chirurgie a été faite par une autre équipe de médecins…
Mais puisque l’on parle de docteurs, il faut citer les propos du Dr Claudio Costa, fondateur de la clinique mobile, et qui a reproché à Marc Márquez de ne pas lui avoir demandé son avis. L’homme de Cervera a préféré ne pas rentrer dans une polémique : « j’ai de très bonne relation avec le Dr Costa. J’apprécie vraiment tout ce qu’il a fait pour la moto, mais je ne partage pas son avis. Les gens ont parlé de beaucoup de choses sans savoir pourquoi chaque chose a été faite. Un exemple : le Dr Costa disait de mettre un clou, mais on ne pouvait pas, car mon épaule a été opérée. Il avait déjà un tendon qui n’allait pas bien et il a eu une plaque, car il ne pouvait pas mettre un clou. L’erreur est venue en forçant plus que nécessaire ».
Marc Marquez : « j’ai appris qu’il y avait de nombreuses courses mais un seul corps »
Ce qui revient à parler de son encadrement, voire de son équipe MotoGP. Là aussi, il veut l’apaisement : « nous prenons tous la décision ensemble. L’erreur appartient à tout le monde. Cela ne vaut pas la peine de mettre en lumière une personne. Ils ont parlé des médecins, ceci et cela. Oui, ils m’ont donné de bons retours, des retours que je pouvais le faire, mais combien de fois ce risque a-t-il été pris ? Parfois, cela fonctionne bien, et quand cela fonctionne, tout le monde en ressort propre. Et quand ça va mal, vous devez en tirer des leçons, apprendre de l’erreur. Ce que j’ai appris, c’est qu’au lieu de revenir le plus tôt possible, parfois, il vaut mieux avoir deux ou trois opinions, rester calme et à partir de là évaluer tout, surtout avec plus d’opinions ».
Il ajoute : « une des choses que j’ai apprises en 2020, c’est qu’il y a de nombreuses courses, mais il n’y a qu’un seul corps . Ce concept n’était pas dans ma tête et c’est quelque chose que j’ai appris. Cela ne veut pas dire que vous ne prendrez pas le même risque. Si je n’acceptais pas ce risque, je ne piloterais plus une moto. Je meurs d’envie de remonter sur la moto pour passer en mode course et en mode pilote ».
Car ce qui n’a jamais traversé son esprit à Marc Márquez, c’est que cette blessure signifiait la fin de sa carrière sportive : « il ne m’est pas venu à l’esprit que je ne remonterais pas sur une moto, d’autant plus que tous les médecins à qui j’ai parlé m’ont dit que c’était une question de temps, que le nerf n’était pas touché et que l’os finirait par se consolider. Cela m’a donné la tranquillité d’esprit ». D’un mal est peut-être sorti un bien …