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Marc Marquez est le taulier du MotoGP, un statut qui s’appuie solidement sur les huit titres mondiaux acquis depuis 2013. Officiel Honda, objet de toutes les attentions, ayant un entourage fourni et de qualité, il en est pourtant à se battre sur un lit d’hôpital pour préserver la suite de sa carrière. Comment en est-on arrivé là ? Comment a-t-on pu laisser le pur-sang ne pensant naturellement qu’à courir la bride sur le cou ? Livio Suppo, qui a été aux fonctions au sein du team Repsol Honda, explique ce qui semble être une faillite collective …

Livio Suppo est un ancien directeur de l’équipe Repsol Honda. Il a connu Marc Marquez dans ses fonctions et il connait bien les Japonais. Des personnages avec des caractères particuliers qui, à l’entendre, ne doivent pas être subis mais bel et bien gérés. Une démarche qui ne serait pas assumer par son successeur Alberto Puig, et c’est la première erreur relevée par l’Italien pour expliquer la difficile conjoncture actuelle.

Il explique : « Honda a certainement occulté la communication au cours de ces derniers mois. Ce qui a laissé place à des spéculations sur cette blessure. J’ai travaillé avec les Japonais et je sais combien il est compliqué de les convaincre de certaines choses. Mais je pense que cette fois-ci, ils auraient dû traiter la situation différemment, notamment parce qu’il n’y avait rien à cacher », a déclaré Livio Suppo dans une interview sur GPOne.

« Le problème est qu’Alberto Puig est également un partisan de la théorie du « nous ne disons rien ». Quand un tel chef d’équipe rencontre les Japonais, vous avez des problèmes », taille l’Italien à propos de son successeur espagnol.

Jack Miller a été plus préservé que Marc Marquez

Mais c’est la suite qui interpelle. Car elle impacte directement non seulement sur la santé mais aussi sur l’intégrité physique de Marc Marquez, que l’on aurait laissé prendre de gros risques en ne le raisonnant pas. Livio Suppo affirme ainsi : « j’ai toujours dit que la responsabilité de telles histoires incombe aux médecins. Une chose similaire m’est arrivée avec Miller lorsqu’il s’est cassé une vertèbre en 2016 ».

Un épisode intéressant car il met en scène les mêmes médecins d’aujourd’hui sur le cas Marc Marquez. Suppo développe : « les mêmes médecins qui avaient donné le feu vert à Marc, Mir et Charte, le lui avaient également donné et j’étais perplexe. Comme j’avais été témoin de l’accident de Filippo Preziosi, je lui ai demandé de me recommander d’autres médecins pour obtenir un deuxième avis, et ils ont tous confirmé que Jack ne devait pas piloter, car le risque de paralysie était à son maximum en cas de nouvel accident ». On rappellera que Preziosi est aujourd’hui dans un fauteuil roulant.

« Je n’ai pas pu convaincre Jack tout de suite. Il lui restait encore trois Grands Prix à faire. Mais je lui ai dit que les gens penseraient toujours qu’il serait un mauvais au lieu de voir qu’il était lent à cause de sa blessure », se souvient l’ancien directeur de Honda qui a ainsi convaincu l’Australien. Marc Marquez, de son côté, aurait donc été libre de s’écouter, sans le moindre débat contradictoire tant avec son team manager que ses médecins.

 

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