À mi-parcours de la saison MotoGP, Marc Marquez mène un classement peu enviable : celui des chutes, avec 16 accidents à son actif. Lors du dernier week-end de Grand Prix au Red Bull Ring en Autriche, le Catalan a ajouté une nouvelle chute à son palmarès lors de la course sprint, ce qui a soulevé quelques questions. Comment l’octuple champion du monde, après avoir quitté Honda pour Ducati, peut-il continuer à tomber aussi souvent ?
Pour Marc Marquez, les chiffres liés aux chutes sont secondaires. « Bien sûr que j’aimerais tomber moins. Mais le nombre de chutes est un chiffre qui finalement ne m’intéresse pas vraiment », confie-t-il. Si, dans le passé ses chutes pouvaient être attribuées à un manque de compétitivité de la Honda RC213V, cette année, la raison semble différente. Il s’agit davantage d’un manque de familiarité avec la Ducati Desmosedici, ce qui l’a conduit à chuter fréquemment, surtout en début de saison.
« C’est vrai, dans la première partie de la saison, à Portimao et Austin par exemple, j’ai beaucoup chuté. Ce n’étaient pas mes erreurs », se défend Marc Marquez. « J’ai eu des chutes que je ne comprends pas très bien. Cela a eu un impact négatif sur ma confiance en moi. » Apprendre à connaître les limites de sa nouvelle monture à travers des chutes n’est évidemment pas l’idéal, comme l’admet le numéro 93. « Nous devons essayer de trouver la limite de la bonne manière. L’aspect le plus positif est que je tombe principalement aux essais », ajoute-t-il.
Jorge Lorenzo : « je pense que la blessure de Jerez 2020 pèse physiquement sur Marc Marquez »
Concrètement, Marc Marquez aurait pu gagner ou faire plus au Portugal (contact dans la course avec Bagnaia) aux États-Unis (problèmes de freins) en Espagne (chute au sprint) en France (ne passe pas la Q1) en Catalogne (ne passe pas la Q1) en Allemagne (échec à passer la Q1) et en Autriche (problèmes techniques avant et au départ).
Malgré ces incidents répétés, Marc Marquez souligne qu’il parvient généralement à rester sur ses roues lors des courses principales, ce qui est, selon lui, l’élément le plus crucial. Cependant, sa domination dans les statistiques des chutes a récemment été remise en question par le rookie Pedro Acosta, qui a chuté trois fois en une journée lors du même week-end, portant son total à 15 chutes, juste derrière Marquez.
Samedi, en ajoutant une nouvelle chute à son compteur lors de la course sprint, Marquez a repris la tête de ce classement particulier avec un total de 16 chutes. Tandis que la saison se poursuit, il est évident que Marc Marquez et Ducati doivent encore trouver le juste équilibre pour maximiser leur potentiel sans compromettre la sécurité du pilote.
Car il y a aussi cet aspect que rappelle Jorge Lorenzo sur moto.it : « Marc Marquez était tellement en avance sur ses rivaux sur le plan technique en 2019, avant cette blessure, que pour beaucoup il était bien supérieur. Non seulement au niveau des titres, mais aussi au niveau technique et physique ». Et il ajoute : « je pense que la blessure de Jerez 2020 lui pèse physiquement. Mais nous avons vu de grands champions, comme Mick Doohan, remporter quatre championnats du monde avec pratiquement une jambe et demie ».
Les prochaines courses seront déterminantes pour voir si Marquez parvient à mieux maîtriser la Desmosedici et à réduire ce nombre de chutes qui, bien que peu préoccupant pour lui, demeure un indicateur de la complexité de son adaptation.