Marc Marquez a eu tout le loisir d’étudier les Ducati lors du dernier Grand de Saint Marin. Il a ainsi d’abord vu Bagnaia s’échapper, puis il a jouté avec Jack Miller pendant que Bastianini lui donnait une petite correction avec sa GP19. Mais il ne lui a pas non plus échappé qu’au milieu de ces Desmosedici il y avait Fabio Quartararo. Et il cite bien le pilote français. Pas la Yamaha…
Lors du dernier Grand Prix de Saint Marin, Marc Marquez a bien étudié la Ducati qu’il a vu le plus près, soit celle d’Enea Bastianini. Et il en a retiré des éléments de réflexion qu’il n’a pas manqué à transmettre au staff Honda : « Bastianini a été bon tout le week-end, il avait déjà roulé en 1’31.8 en Q1 », commence le pilote Repsol Honda. « Si quelqu’un roule en 1’31.8, cela signifie qu’il a la vitesse. Quand il m’a dépassé dans la course, j’ai tout de suite compris que ce gars, ce rookie, avait une belle opportunité. A un moment de la course je l’ai suivi et on a rattrapé Quartararo et le leader, mais j’ai vu que j’étais au-dessus de ma limite et je me suis dit : ‘Garde la tête froide, je vais lâcher prise.’ »
« Il a très bien roulé et il a très bien compris comment il devait piloter la Ducati : il a freiné si tard et il est sorti de la courbe avec beaucoup de couple et d’adhérence. Rien de spécial, mais il a tout fait correctement. Et si vous faites ça avec une MotoGP, le temps au tour vient aussi », a complimenté le sextuple champion de MotoGP.
Marc Marquez : « nous devons comprendre la façon dont les pilotes Ducati pilotent«
De fait, où sa Honda RC213V doit-elle s’améliorer ? Marc Márquez répond : « les virages et la phase d’accélération sont les domaines où nous devons travailler davantage. Tout est lié, si vous êtes bon en sortie de virage, vous accélérerez aussi bien et arrêterez mieux la moto. Parce que vous arrivez avec plus de vitesse, freinez un peu plus tôt et ne sollicitez pas trop l’avant. Pour le moment, nous devons obtenir le temps au tour dans la phase de freinage, cela signifie un risque plus élevé et de nombreuses chutes. Trop ».
« Nous devons comprendre la façon dont les pilotes Ducati pilotent », a poursuivi l’Espagnol de 28 ans. « Ce que j’ai vu derrière Bastianini c’est qu’il s’est comporté comme une bête dans la phase de freinage, il a arrêté la moto et a ensuite roulé comme une fusée en sortie de courbe ». Puis il ajoute : « la Yamaha exige un style complètement différent, mais je pense que Ducati est maintenant plus compétitif que Yamaha. Cependant, Quartararo est le gars le plus rapide, sa vitesse est vraiment bonne ». Un bel hommage au vu des circonstances où Ducati semble mener techniquement la danse. Mais pas le championnat.