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Marc Marquez

Marc Marquez est comme Fabio Quartararo dans ce qui devrait pourtant être la trêve des confiseurs : il se prépare déjà physiquement et moralement à la prochaine saison 2023 de MotoGP, qui promet sur le papier d’être la plus éprouvante de toute l’histoire des Grands Prix. L’octuple champion du monde qui, à l’aube de ses 30 ans, veut reprendre sa marche en avant pour enfin dépasser Valentino Rossi au nombre de couronnes gagnées, multiplie les interventions pour insister sur l’état de son bras droit et sur le niveau de sa Honda. Dans cette sortie faite avec Carlos Sainz Jr, il parle aussi de l’arrivée des courses sprint qui feront entrer les teams comme les pilotes dans une nouvelle ère avec cette mention étonnante que rien n’est peut-être encore totalement figée sur le sujet…

Marc Marquez s’est rendu ce mercredi au musée de la Galice (La Corogne) où il a eu l’occasion de partager la scène avec un champion du monde automobile, Carlos Sainz Jr, avec qui il entretient une excellente relation personnelle maintenant que les deux partagent un quartier à Madrid. Une rencontre repérée par Todocircuito durant laquelle le pilote Repsol Honda est revenu sur son état de santé : « je suis un entrainement plus spécifique pour essayer de rapprocher des 100% ce bras avec quatre opérations ». Ce préliminaire fait, il met l’ambiance tout de suite : « l’obligation est de se battre pour le titre mondial. J’y travaille et on a commencé à travailler ensemble en janvier pour atteindre mon maximum. Et nous verrons ensuite où nous en sommes ».

Il dit aussi : « après la blessure j’ai fait de belles courses, avec de la vitesse, mais ça ne me suffit pas pour gagner. Je dois avoir de la stabilité et plus la machine aidera, mieux ce sera », rappelle le Catalan, faisant clairement allusion au pas en avant que doit franchir Honda avec la moto 2023. Il insiste même : « vous pilotez une moto, pas un animal. Si tu donnes du gaz, tu vas plus vite et sinon, plus lentement. Mais mon ADN est de prendre des risques. On l’a vu lors de la dernière course à Valence, je voulais être sur le podium et j’ai poussé ».

Tout ça pour dire que le temps où il pouvait tout faire tout seul est révolu… « J’exige toujours le maximum de mon équipe et de la marque. Le test de Valence ne s’est pas déroulé comme prévu. Ma tranquillité d’esprit, c’est que, quand je suis revenu de la blessure, j’ai fait les quatre dernières bonnes courses, avec les premières lignes et la vitesse est là. Mais la vitesse ne me suffit pas. Pour gagner il faut aussi avoir de la persévérance et du rythme, et plus la moto t’aide, plus c’est facile ».

Marc Marquez prévient sur les courses sprint : « ce format devra sûrement s’adapter« 

On ne peut être plus clair : la balle est dans le camp de l’usine Honda qui a la pression, car elle n’en a qu’une seule à jouer. Marc Marquez explique, révélant des discussions importantes au sommet qui ont eu lieu au Japon : « j’étais au Japon pendant cinq jours, j’ai eu de nombreuses réunions et l’intention est là. En février, ils apporteront des choses aux tests, mais ces sera déjà la dernière chance car ce que vous essayez là-bas vous l’aurez toute l’année ». Il lâche quand même un peu de lest… « Je fais confiance à Honda, l’équipe humaine est formidable et ils ont besoin pour que la machine fonctionne au mieux ».

Le cas Honda réglé, Marc Marquez en vient au nouveau format des Grands Prix où là aussi, il y a des choses à dire et une marge de manœuvre d’évolution peut être possible. Il commente : « ce sera plus exigeant. Mais nous sommes là pour courir, plus il y a de courses, plus mieux ». Puis il ajoute, attisant ainsi la curiosité : « ce format devra sûrement s’adapter, mais c’est normal. Vous essayez quelque chose et ensuite vous devrez vous adapter aux exigences des équipes et des pilotes ».

On attend donc voir ce que l’expérience des courses sprint suggérera en termes d’adaptation, et plus tôt sera le mieux car de cette réaction dépendra beaucoup le cours de la course au titre. Reste que face à cette nouvelle exigence, Marc Marquez a encore de la chance : pour la première fois en trois ans, il profitera d’un hiver plus ou moins normal, sans opérations ni séances de rééducation fastidieuses, sans toutefois négliger la consolidation de la fracture qu’il a subie dans son humérus droit il y a deux ans et demi.

Marc Marquez

 

 

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