Marc Marquez a mis les pieds dans le plat au Mugello, site qui reçoit ce week-end le Grand Prix d’Italie, huitième manche du championnat MotoGP. Sur quel sujet ? Celui du salaire des pilotes. Une question que certains managers ont mis sur la place publique dans le cadre de négociations actuellement tendues sur un marché des transferts qui ne propose pas assez de places à trop de pilotes qui en cherchent une. Ce qui tire forcément la question salariale vers le bas. Mais peut-être trop bas selon certains qui ont trouvé en Marc Marquez un allié providentiel. Comme l’officiel Honda est le mieux payé du plateau, on peut dire qu’il ne manque de courage pour monter ainsi au créneau…
Il s’en passe des choses et de plus en plus dans une Commission de sécurité dont le nom devient trop peu significatif des thèmes qui y sont abordés. Ces derniers temps, c’est devenu un forum technique avec les ailerons et social avec cette question des salaires des pilotes. Un sujet épineux que Johann Zarco aborde pourtant simplement en le contextualisant avec le monde qui nous entoure. Mais on peut aussi le ramener à l’univers du paddock, qui a aussi ses arguments.
Et ceux-ci ont trouvé une voix. Celle de Marc Marquez. Il dit ainsi : « c’est quelque chose qui est sorti ou qui a fuité de la Commission de sécurité et en théorie ce qui y est dit y reste, mais ça a été fuité et publié et j’ai lu tout ce qui avait été écrit et c’était bien » commence le pilote Honda Repsol. La mobilisation sur le thème d’un salaire minimum pour les pilotes vient d’un pilote qui n’est certainement pas le moins payé du paddock. Une posture qu’il assume : « de nombreux pilotes courent avec un salaire trop bas » tonne l’octuple Champion du Monde. Il affirme qu’il est « conscient des problèmes » bien qu’il soit « peut-être un des mieux payés de la grille » lit-on sur Todocircuito.
Marc Marquez : « c’est moi qui ai parlé sur le sujet parce que ça ne me semble pas juste qu’il y ait tant de différence«
Marc Marquez fait même mieux : il avoue que c’est lui qui soulevé le sujet : « ce n’est pas normal puisqu’on roule avec des motos à 350 km/h, vingt courses par an. C’est vrai que je dois me taire, mais quand je pense d’une façon ou que je ressens quelque chose, ben je le dis et c’est moi qui ai commenté le sujet parce que ça ne me semble pas juste qu’il y ait tant de différence ».
Risquer sa vie à moto nécessite un salaire minimum, commente-t-il : « c’est vrai que le méga crack dans n’importe quel sport sera toujours mieux payé, parce que c’est comme ça, mais c’est vrai qu’on risque tous sa vie de la même manière et c’est pourquoi je pense qu’un salaire minimum de base pour l’avenir est quelque chose sur lequel il faut travailler ». Reste à le mettre en place… « Comment ? De quelle manière ? Je ne sais pas me taire. J’ai jeté la pierre et c’est tout… » termine Marc Marquez.