Marc Marquez profite de cette trêve estivale pour se refaire une santé physique et morale, dans un contexte général inédit qui le poussera à certaines résolutions à propos de son avenir immédiat. Car rien ne va plus vraiment avec une usine Honda dont on a compris qu’elle ne résoudra pas ses problèmes fondamentaux en quelques mois, ce qui ne pousse plus le pilote à aller au sacrifice sur la piste pour compenser et réaliser l’impossible. Pendant ce temps, l’homme Marc Marquez a trouvé le bonheur sentimental, ce qui remet toujours les choses en perspective. Revenant partiellement sur sa relation de plus en plus tumultueuse avec la RC213V, il fait une référence qui rappelle la situation d’une autre champion du monde avec une marque japonaise.
Avant d’en arriver là, il faut rappeler la situation de Marc Marquez en cette mi-saison prononcée en MotoGP. Le Grand Prix d’Italie a été le dernier effectivement disputé par l’officiel Honda un dimanche. Au Sachsenring mais aussi à Assen, il a annulé son départ lors du dernier jour du meeting pour cause de blessures. Sur les huit courses dominicales qui ont eu lieu jusqu’à présent dans la saison MotoGP 2023, Marc Marquez n’en a fait que trois.
Marc Marquez : « si tu dois freiner dix mètres plus tôt que les autres, alors tu ne peux pas dépasser »
Par ailleurs, dans les trois cas – Portimao, Le Mans, Mugello – il a abandonné après un accident. Le sextuple Champion du Monde MotoGP n’a marqué que des points dans les Sprints des trois week-ends mentionnés dans la saison en cours. Avec seulement 15 points au Championnat du monde, Marc Marquez est loin derrière à la 19e place du classement général MotoGP 2023.
Pour expliquer sa situation, il fait cette comparaison sur motorsport-total : « d’une certaine manière, j’ai le problème Quartararo de l’année dernière » dit-il avant de préciser : « un tour rapide est possible, mais les duels contre les autres pilotes sont incroyablement difficiles. Je suis quelqu’un qui pousse toujours un peu plus fort pour pouvoir dépasser. Mais le problème est que si tu dois freiner dix mètres plus tôt que les autres, alors tu ne peux pas dépasser. Au contraire : les suivants viennent de derrière et te dépassent. C’est pour ça que les duels sont difficiles pour moi ».
Et il rappelle un cas concret : « au Mans, j’ai essayé de me battre, et à un moment où ce n’était pas possible ». C’était contre Jorge Martin pour le gain d’un podium, et ça s’est soldé par une chute … Une de ses 14 comptabilisées après les huit premiers Grands Prix du calendrier qui l’identifient comme le pilote ayant été le plus accidenté à ce stade de la saison, alors qu’il n’était même pas sur la liste des engagés de trois rendez-vous.