Au cœur vibrant de Madrid, Marc Marquez a offert à ses admirateurs un avant-goût de ce qui s’annonce comme un chapitre palpitant de sa carrière en MotoGP. Portant pour la première fois les couleurs de l’écurie Gresini Ducati, sa présence a galvanisé une foule impatiente, déjà tournée vers les défis du circuit de Portimao qui se profilent. Au sein du clan MM93, l’optimisme est de mise : l’ancien champion du monde semble n’être qu’à l’aube de nouvelles conquêtes après une période plus chiche en termes de résultats chez Honda. Le potentiel latent de sa Desmosedici GP23, encore méconnu de lui, promet d’être un atout majeur dans sa quête d’exploits futurs, même si le sacre mondial n’est pas pour tout de suite.
Face à la foule, Marc Marquez partage ses réflexions : « à propos de mon neuvième titre, on en est encore loin. Il existe actuellement trois ou quatre rivaux plus rapides, ce qui constitue déjà une avancée notable par rapport à l’an dernier où il y en avait dix. Le chemin est tracé : nous avons des leçons à apprendre et une métamorphose à accomplir. »
La route vers le titre MotoGP implique de surmonter les performances de pilotes d’exception tels que Pecco Bagnaia et Jorge Martin. « Ces derniers, au sommet de leur forme lors des essais présaison, sont les favoris de cette année. D’autres talents comme Binder ou Acosta pourraient également se distinguer. Mon frère Alex, ayant brillé au Qatar, est un autre concurrent sérieux, » confie Marc.
Marc Marquez : « je suis sans blessure depuis six mois, c’est déjà un record »
Marc Marquez entrevoit également la possibilité de partager le podium avec son frère : « c’est un rêve que nous espérons réaliser. Alex a montré une formidable progression, surtout durant la seconde moitié de la saison passée. Il se pourrait que certains circuits nous placent en compétition directe. »
L’expérience de Marc avec la Ducati marque une rupture notable avec son passé, caractérisé par de fréquentes chutes chez Honda. « Depuis mon passage à la Desmosedici, les accidents se sont raréfiés, signe d’une nouvelle phase de ma carrière. Après des années marquées par des blessures, cette stabilité est une véritable bouffée d’air frais. Je suis sans blessure depuis six mois, c’est déjà un record, » explique celui qui est sorti de cinq opérations et de deux cas de double vision de 2020 à aujourd’hui.
Puis il conclut, validant une période de résilience et d’adaptation face aux aléas de la compétition : « il y a des blessures, il y a des risques, et c’est là qu’il faut savoir se réinventer, savoir survivre, prolonger au maximum sa carrière sportive« .
