Il est revenu au pays ! Couvert de gloire et de titres, Marc Márquez a parfaitement joué le retour du roi dans l’antre Repsol qui l’a élevé alors qu’il n’était qu’un enfant. Une reconnaissance éternelle assumée par le désormais octuple titré qui montre ainsi certaines valeurs. Parmi d’autres à son catalogue, il y a le travail, l’effort, le dévouement et aucune indulgence. Dur avec lui-même, il est aussi impitoyable avec les autres. A commencer par ceux qui voudraient une Honda plus à leur goût. A ceux-là, il a répondu…
Il a pris le titre mondial en Thaïlande et il aurait pu profiter de ce moment de plénitude pour se reposer avant d’aller au Japon pour un nouveau round. Mais Marc Márquez n’est pas de ce genre-là. Il est revenu en Europe, il a affronté les affres d’un nouveau fuseau horaire qui changera encore en s’envolant vers le Motegi, pour se plier à une opération de communication pour l’enseigne à qui il doit tout : Repsol.
Devant un public conquis il a d’ailleurs ainsi commencé sa prestation : « je suis arrivé en Espagne hier soir et je suis très heureux d’être, pas encore chez moi, mais presque, parce que je suis chez Repsol depuis de nombreuses années. Ils m’ont accompagné tout au long de ma carrière et je les valorise beaucoup. Cette année a été presque parfaite, mais elle peut toujours être améliorée. Une année de rêve où nous avons remporté le titre – notre objectif principal – mais nous sommes très fiers de la façon dont nous l’avons réalisé. Et je parle au pluriel, parce que je suis ici, mais il manque à toute mon équipe, à tous les gens de mon entourage qui m’aident tous les jours. »
Un environnement mis en lumière sur lequel il ne supporte pas que l’on jette dans l’ombre. Marc Marquez a entendu comme beaucoup les critiques sur la version 2019 de la Honda. Certains aimeraient avoir une RC213V un peu plus docile. Mais le prodige de Cervera renvoie les Cassandre à leurs chères études : « Honda fabrique une moto et le pilote doit être capable de s’adapter. Il y a tout un groupe technique derrière nous, ils sont humains, et c’est avec les résultats de leur travail qu’il faut savoir s’adapter et tirer le meilleur parti de chaque situation ».
A bon entendeur… Marc Marquez a aussi parlé de ses adversaires. Là aussi, la confrontation ne lui fait pas peur. Au contraire, c’est le carburant de son moteur ! « Plus on est proche des uns des autres, mieux c’est ! Nous sommes à une époque de MotoGP dans laquelle l’égalité mécanique, bien que les chiffres définitifs du championnat ne le reflètent pas, est l’un des meilleurs qu’il ait été. Je dis cela parce qu’il y a quatre usines capables de remporter des courses et de se battre pour un championnat du monde. Cela signifie qu’au moins huit motos ont des chances de gagner des courses, et c’est quelque chose qui n’était pas arrivé auparavant. Il faut savoir se réinventer, apprendre des vétérans comme Valentino Rossi, Jorge ou Dovi et aussi des jeunes pilotes comme Fabio ou Viñales ».
Le roi règne et il entend bien le faire encore longtemps…