Marc Marquez travaille dur pour être en forme en vue d’une saison 2023 de MotoGP où il voudra reprendre sa marche en avant. Ce qui veut dire faire la moisson de victoires pour récolter ce neuvième tire qui le mettrait à la hauteur de Valentino Rossi. A partir de là, la dizaine pourra être envisager. Cependant, rien ne sera simple. La concurrence s’est ainsi aguerrie, des pilotes aux machines, Honda, de ce côté-là étant confronté au véritable défi de se mettre au niveau de Ducati. Et puis le Marc Marquez d’avant Jerez 2020 ne reviendra pas. C’est l’intéressé lui-même qui le dit en reconnaissant que son bras droit ne sera plus jamais le même.
Sur motogp.com apparait un Marc Marquez conscient de son état diminué mais assuré tout de même que cela suffira pour tenir son rang dans la plus haute compétition moto sur piste. Pendant trois ans, il aura souffert et tenté l’impossible, franchissant les frontières de la douleur et de l’exploit pour faire comme si de rien n’était, mais il a dû se résoudre à une dernière opération qui, pour le moment, a mis fin à son supplice.
Cependant, si la médecine soigne, elle ne fait pas de miracle. Marc Marquez se veut clair sur le sujet : « le fait est que je ne sais pas ce que sera mon 100% avec ce bras droit. Bien sûr, ce ne sera pas exactement comme mon bras gauche, car mon bras droit a été ouvert quatre fois. J’ai subi quatre interventions chirurgicales, donc ce n’est pas un bras « normal ». Cet hiver, je dois déterminer quel est le niveau maximum de ce bras ».
Marc Marquez : « j’ai repris le motocross, mais j’ai réalisé que c’était trop tôt«
Il ajoute : « je pense que je peux encore beaucoup m’améliorer dans ce sens. Petit à petit, je commence à avoir une vie normale. Par exemple, j’ai commencé à jouer un peu au padel. Mais j’ai l’impression que je dois attendre encore un peu car il y a encore des restrictions. Par exemple, j’ai repris le motocross, mais j’ai réalisé que c’était trop tôt. J’essaie de comprendre où est la limite ». Une gageure pour ce pur-sang qui dit dans le même temps : « j’aime jouer jusqu’à la limite ».
« Évidemment, il viendra aussi un jour où les progrès s’arrêteront. Ensuite, nous comprendrons ce qu’est 100% avec ce bras » conclut-il avec un certain fatalisme en soufflant : « je ne gagne pas toujours, parfois je dois aussi souffrir ». Malgré sa précarité physique, il a récolté trois victoires en 2021, un podium et une pole en 2022 après la dernière opération le 2 juin dans le Minnesota. Pas si mal avec une Honda versatile pour ne pas dire plus. Le HRC serait bien avisé d’aider un peu son pilote et d’ailleurs la division automobile a été appelée à la rescousse. Nous verrons à Sepang, lors des tests de la rentrée en février les effets de cette mobilisation générale.