Alors que le MotoGP se rend à Phillip Island pour l’une des étapes les plus attendues de la saison, Marc Marquez se prépare à affronter un circuit qu’il connaît bien mais qui s’annonce plein de défis cette année. La piste australienne, fraîchement réasphaltée, transforme en effet le week-end en une aventure inédite où la gestion des pneus pourrait faire toute la différence.
« Phillip Island est un tracé que j’adore, surtout parce qu’il tourne à gauche, ce qui correspond parfaitement à mon style de pilotage », a confié l’Espagnol. Pourtant, le pilote Gresini Ducati reste prudent, rappelant que même sur des circuits qui lui sont favorables, tels qu’Austin et le Sachsenring, les erreurs ne sont jamais loin.
En 2023, Jorge Martin a vu la victoire lui échapper en raison d’un mauvais choix de pneus, et Marquez est bien conscient des risques que cela comporte. « Nous devons voir comment la moto se comporte lors des essais libres, surtout avec la piste mouillée. Si on n’a pas assez de temps pour tester les pneus, ça pourrait nous compliquer la tâche », a-t-il ajouté. Michelin a anticipé les exigences extrêmes de Phillip Island en introduisant trois options de pneus arrière, incluant un medium et un hard plus résistants. « Le choix des pneus sera la clé de cette course, bien plus que sur d’autres circuits », a précisé Marquez.
Marc Marquez est également impatient de se mesurer à Jorge Martin et Pecco Bagnaia, les favoris actuels : « je veux débuter le week-end sur de bonnes bases et me battre au même niveau qu’eux. » Cependant, il a noté que les pistes à fort grip ont été problématiques pour lui cette saison.
Marc Marquez : « il y a eu certaines modifications moteur sur la GP23, mais comme je le dis toujours, tout est mental »
Un autre sujet brûlant : la récente controverse impliquant son coéquipier au sein de l’équipe Gresini en Moto2, Manuel Gonzalez, qui a porté un hachimaki japonais sur la grille de départ à Motegi, provoquant la colère du sponsor chinois de l’équipe, QJ Motor. « Vous voulez faire plaisir aux fans locaux, mais il est facile de mal interpréter les symboles quand on ne connaît pas le contexte. Manu ne se doutait pas de l’impact de son geste. J’espère que les tensions s’apaiseront rapidement », a commenté Marquez.
À quelques courses de la fin, Marquez envisage sa transition prochaine chez Ducati : « lorsque je serai dans l’équipe officielle l’année prochaine, je devrai me battre pour gagner. D’ici là, je veux terminer fort cette saison et commencer la prochaine avec une bonne dynamique. » Il garde également un œil sur son propre objectif de remporter une autre course d’ici la fin de l’année. « Cette année, j’ai travaillé sur la constance ; il est temps d’ajouter encore un peu de vitesse », a-t-il conclu avec un regard déterminé qui n’est guère flouté par la décision de Ducati de fiabiliser le moteur de la GP23 au détriment d’une certaine performance … « Nous savons ce qui est arrivé au moteur, mais ce n’est pas moi qui le dirai. Ils m’ont expliqué ce qui s’est passé, c’est compréhensible. En fin de compte, les pièces mécaniques tombent également en panne. Toujours, dans toutes les usines, lorsqu’un moteur tombe en panne de cette façon, il y a certaines modifications, mais comme je le dis toujours, tout est mental. Si vous êtes convaincu que ces modifications, même si elles constituent un pas en arrière, se déroulent bien, il n’y en a plus. Il faut travailler avec ça ».
Il précise sur le sujet : « ils nous ont fait comprendre lors du test de Misano qu’avec cela nous avions suffisamment de moyens pour faire de bonnes courses et nous chercherons cette régularité que nous avons recherchée lors de ces dernières courses, mais nous allons essayer un peu plus ».
Pour Marc Marquez et les autres stars du MotoGP, Phillip Island représente plus qu’une simple course : c’est un test ultime où la stratégie, la gestion des pneus, et la capacité à s’adapter aux imprévus détermineront le succès de chacun.
