L’évolution technique en MotoGP imposée avec courage par Ducati, qui tire aujourd’hui tous les fruits de son audace, a aussi changé la physionomie des courses et l’art du pilotage. Au vu de la saison 2022 qui vient de s’écouler, jamais les courses n’ont été aussi disputées, les écarts aussi serrés, mais ça ne plait pas à tout le monde. On critique à présent des machines plus faciles à rouler, nivelant les valeurs du pilotage. Parmi eux, une autorité en matière, soit Marc Marquez. Mais on signalera aussi qu’il est le premier pilote du grand perdant de cette affaire : Honda.
Dun coup, son objectivité est peut-être à mettre entre parenthèses, mais ses sensations de grand champion restent tout de même ce qu’elles sont. Et doivent être relayées. On les trouve sur crash.net et elles attirent notamment l’attention avec une comparaison… On lit ainsi de l’octuple Champion du Monde : « c’est facile à expliquer, avant, tout était plus « manuel » », a déclaré Marc Marquez.
Il ajoute : « avant, vous ne mettiez le couple complet sur la moto que sur les 4e, 5e et 6e rapport. Mais maintenant, avec le correcteur d’assiette arrière, avec l’aérodynamisme, vous pouvez déjà mettre le couple complet sur la 3e vitesse ou même la dernière partie de la 2e vitesse sur certaines pistes ».
Marc Marquez : « quand un pilote en rattrape un autre en MotoGP, il est difficile de dépasser«
Le pilote Repsol Honda précise encore : « avant, nous jouions avec le corps, avec le frein arrière, pour contrôler la moto. Tout était plus « manuel » jusqu’en 4ème ou 5ème vitesse ». Et il en arrive à cette conclusion : « maintenant, vous êtes déjà en 3e vitesse et c’est comme en Moto3, c’est la limite. Surtout à l’accélération. Ensuite, sur le point de freinage, les motos sont très stables avec l’aérodynamisme. Tout est plus proche maintenant en un seul tour mais dans une course, comme vous le voyez, quand un pilote en rattrape un autre, il est difficile de dépasser ». Qui plus est avec une RC213V.