La semaine dernière, on a appris que Marc Marquez avait proposé à Honda la restitution du salaire 2020, en raison du fait qu’il n’avait pas fait la saison. Contraint au forfait à cause de sa blessure mal gérée, l’idée est qu’il n’a pas mérité des sous qui doivent être gagnés sur la moto. Magnanime, Honda a refusé le geste. Une belle complicité entre le pilote et son employeur dans un contexte particulier que l’on disait jusque-là propice à des tensions. Fin de l’histoire ? Pas vraiment …
Le geste est beau, chevaleresque, empreint d’un sens moral exemplaire. Marc Marquez voulait redonner l’argent perçu par Honda pour une saison 2020 qu’il n’a pas faite car blessé. On ne peut qu’être ébloui et s’incliner, puis passer à autre chose. Cependant, certains ont eu le doute. Un sentiment corrosif qui dissous le vernis pour laisser entrevoir une autre réalité bien moins glorieuse…
Pour aller dans cette voie, il faut les épaules et du courage. Et on espère des éléments. En tout cas, sur GPOne, Carlo Pernat a donné son sentiment sur ce sujet, sans s’embarrasser de nuances … « C’est l’une des manœuvres politiques les plus classiques. Je l’aurais fait moi-même » affirme celui qui a été au plus haute fonction sportive chez Aprilia.
« Marc Marquez a fait un beau geste envers l’opinion publique et envers Honda »
On imagine donc qu’il sait de quoi il parle. D’ailleurs, il développe : « ils l’avaient payé depuis un certain temps et Marc a fait simplement un beau geste envers l’opinion publique et envers Honda. Cela s’est avéré une excellente entreprise. Ils l’ont bien payé malgré qu’il n’ait pas couru mais surtout pour tout ce qu’il a gagné ».
Carlo Pernat termine en maintenant son idée d’une enquête Honda à propos de l’ouverture de fenêtre qui a officiellement brisée la première plaque posée sur son humérus : « Marc a sûrement quelque chose à cacher. Lui aussi doit prendre son blâme et il l’a bien compris. Je lui souhaite de revenir le plus tôt possible ». C’est ce qui s’appelle avoir des opinions …