Marc Marquez dompte d’une main de fer sa Honda et dans le peloton, il joue des coudes pour montrer qui est le patron. Et ses cinq titres mondiaux conquis à 23 ans lui donnent sans problème la stature d’un chef. Mais dès qu’il descend de la moto, qu’il pose le casque et qu’il quitte son cuir, le même rentre à la maison comme un bon fiston. Et dans ce cas, il range sa chambre et écoute sa maman. Et c’est le New York Times qui l’assure.
Une telle presse si lointaine des préoccupations du MotoGP qui se penche sur l’intimité d’un pilote de Grand Prix moto, voilà une conjoncture qui mérite d’être soulignée. Un nouveau signe de la notoriété grandissante de cette discipline d’un sport mécanique qui n’apparaît plus seulement comme un jeu pratiqué avec quatre roues et un volant.
Le titre américain s’est donc penché sur un Marc Márquez qui lève le voile sur sa vie privée. Une existence loin de celle d’un Iannone au rythme nocturne avec une complicité sulfureuse. Marc Márquez, c’est un homme attaché à sa famille et qui écoute sa maman.
Celle-ci s’appelle Roser Alentà et elle tient sa troupe : « vous ne pouvez pas laisser vos serviettes humides dans vos sacs » a-t-elle asséné à ses fistons lors d’une tranche de vie au retour d’un entrainement. Et lesdites serviettes ont été placées sur le radiateur. « Ce sont peut-être des Champions du Monde mais ils sont toujours mes garçons et c’est comme ça que les choses doivent tourner à la maison ».
Une discipline à laquelle celui qui émarge à 11 millions de dollars à l’année se plie gracieusement : « je comprends que certains préfèrent passer l’hiver aux Îles Maldives mais la maison a toujours été mon endroit et ça reste mon lieu de prédilection. Bien sûr, ma vie n’est plus exactement la même de celle de mon enfance mais si vous regardez bien mon entourage, que ce soit la famille, mes amis ou encore mon manager, il a toujours été le même. Et ici, je peux aussi m’entraîner avec celui de la qui est mon meilleur ami : mon frère ». La commune de Cervera peut s’apprêter à devenir aussi célèbre que celle de Tavullia.