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Marc Marquez

Marc Marquez est à présent un trentenaire, un cap qui est plus que symbolique lorsque l’on est un pilote MotoGP. C’est en effet le moment où l’on entre dans la dernière partie de sa carrière, si prolifique qu’elle ait été auparavant. Valentino Rossi en sait quelque chose, lui qui a validé son dernier titre à 30 ans. C’était son neuvième, au guidon d’une Yamaha compétitive et sans avoir eu à subir les affres de la grande blessure dont on se remet difficilement. Justement, l’Espagnol se relève à peine d’une période médicalement compliquée qui en aurait découragé plus d’un, et il est toujours sur une Honda déprimante. Après l’important test de cette intersaison à Sepang, il s’est rendu compte que la belle RC213V métamorphosée tant rêvée n’était toujours pas à l’ordre du jour. Il ne se compte donc pas parmi les favoris pour ceindre une couronne cette année. Voici quelques considérations sur cette authentique champion.

Et en effet : lorsque l’on revendique 85 victoires, 139 podiums, 91 pole positions, on est à classer par les phénomènes de son sport. Oui mais voilà, depuis trois saisons maintenant, le combat s’est plus déroulé dans les salles d’opération et devant le corps médical que sur la piste pour Marc Marquez. Une période épuisante dont il se remet apparemment enfin, à ceci près que la diplopie restera définitivement un danger pour celui qui s’est quand même demandé, un court instant, si tout cela en valait la peine : « la possibilité de la retraite existait. Cela ne s’est pas produit parce que le médecin m’a assuré qu’il avait une solution, et à ce moment-là j’ai juste dit ok », raconte-t-il à ‘La Gazzetta dello Sport’. « Sinon, j’aurais arrêté. Au cours de ces mois, j’ai beaucoup réfléchi ».

Et ce médecin est le docteur Joaquin Sanchez-Sotelo, chirurgien à la Mayo Clinic dans le Minnesota. Sur Motorsport.es, il se souvient de cette opération de la dernière chance à la veille de laquelle il avoue : « la veille de l’opération je n’ai pas fermé l’œil. Je pensais : « Oh mon Dieu, j’espère que tout se passera bien. » ».

Marc Marquez

Marc Marquez : « il ne faut pas se fâcher, ça n’aide pas« 

Et il dépeint ainsi son illustre patient : « il a deux très bonnes qualités. La première c’est qu’il fait confiance à l’avis des professionnels. Ce qu’il veut c’est une communication directe et claire. Et puis, il se donne à fond dans tout ce qu’il fait. Il faut savoir que si vous le laissez faire des pompes, il n’en fera pas une, mais une centaine. Il m’a dit de ne le laisser faire certaines choses que lorsque je serais sûr qu’il pourrait les refaire en toute sécurité ».

Reste cette saison 2023… Marc Marquez, de retour en Europe après avoir pu évaluer ses forces lors de trois jours de test à Sepang fait contre mauvaise fortune bon cœur : « il faut beaucoup travailler, on l’a vu, mais il ne faut pas se fâcher, ça n’aide pas ». Mais il sent qu’il pourra au moins s’amuser dans son box. Il a en effet commenté : « je n’ai jamais rencontré Joan Mir sur la piste. Je ne sais pas comment il s’en sort, mais d’après ce que j’ai vu dans la télémétrie pour comparer et voir comment il roule, vous pouvez voir que c’est un pilote talentueux et rapide. Il est champion du monde de MotoGP, il sera donc un rival et un coéquipier coriace. Mais c’est aussi une bonne chose car cela permet de monter de niveau dans le box ». Un box où règne à présent un Ken Kawauchi, ancien de Suzuki et qui connait donc mieux Joan Mir, 25 ans que Marc Marquez qui en a désormais cinq de plus.

« Joan Mir est champion du monde, il sera un rival redoutable » - Marc Marquez

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