Manuel Cazeaux a été considéré comme le facteur X chez Aprilia dès son arrivée, un catalyseur capable de faire ressortir le meilleur de Maverick Viñales qui l’a réclamé à cor et à cris dès qu’il était évident qu’il se retrouverait libre après l’annonce du retrait de Suzuki. Les deux hommes se sont côtoyés sous l’auvent de la marque d’Hamamatsu et le Top Gun en a gardé un bon souvenir, ce qui est un signe fort de compétence et de qualités humaines puisque l’Espagnol est connu pour avoir ses têtes. Après trois Grands Prix disputés qu’en est-il ? Il y a des choses à régler, certes, mais Viñales est en embuscade au classement général, soit quatrième à 19 points du leader surprise, Marco Bezzecchi.
Manuel Cazeaux est le nouveau chef mécanicien de Maverick Viñales mais il n‘est pas un inconnu pour le pilote. Les deux hommes se connaissent même très bien depuis leur travail en commun chez Suzuki. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et justement, l’homme du box attendait avec intérêt ces retrouvailles pour évaluer à nouveau son pilote : « j’étais curieux de savoir à quel point il avait changé » dit-il sur GPOne. Et quelle est sa conclusion ? « J’ai trouvé un pilote mature, très motivé et qui a appris de ses erreurs passées. Ce qui est bien, c’est qu’il a la même vitesse, il est vraiment très rapide et a toujours été à 100% ».
Manuel Cazeaux : « j’ai vraiment trouvé un Maverick mature et rapide avec une grande envie de bien faire »
Partant de là, il s’est forgé cette certitude : « je suis sûr qu’il pourrait être un protagoniste de ce championnat du monde ». Mais le conditionnel est de mise. Et il explique pourquoi : « jusqu’à présent, certaines des choses que nous ne pouvons pas contrôler se sont retournées contre nous ». Et il énumère ces éléments parasites : « lors des qualifications à Austin avant le virage 15, il faisait un tour pour la première ligne, malheureusement il a attrapé un drapeau jaune et a perdu ce tour. Souvent, pour une raison ou une autre, il ne montre pas tout son potentiel ».
« La seule course où les choses se sont déroulées normalement pour lui était à Portimao dimanche, car dans toutes les autres, il a été impliqué dans des contacts avec d’autres pilotes. En tout cas, j’ai vraiment trouvé un Maverick mature et rapide avec une grande envie de bien faire ». Puis il conclut avec cette remarque qui compte aussi dans le résultat final du MotoGP actuel : « le MotoGP a également changé. Avant, le pilote était à 80 %, aujourd’hui il est à 60 %. Les 40% que fait la moto sont devenus beaucoup plus importants et c’est comme ça depuis 2010, 2011 plus ou moins ».
