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Franco Morbidelli

Franco Morbidelli fait théoriquement parti des rares pilotes qui devraient être sereins sur leur avenir dans une conjoncture générale qui frappe celui de ses collègues de précarité. En effet, il est avec Pecco Bagnaia, Marc Marquez, Brad Binder, et depuis ce jeudi Aleix Espargaró et Maverick Viñales, dont les baux avec leur employeur sont fixés jusqu’en 2024, un de ceux qui peuvent traverser la tempête de l’actuel marché des transferts sans se mouiller. L’italo-brésilien peut ainsi voir jusqu’en 2023 avant de se faire du mouron. Et pourtant, à la veille de son Grand Prix d’Italie, l’officiel Yamaha est comme habité par une sourde angoisse…

C’est à croire que, dans cette saison plus que lors des autres, il faut faire profil bas dans le paddock et saisir les balles au bond avec un excellent dossier pour y assurer sa pérennité. Même avec un contrat en poche, il y a comme un doute et c’est ce que semble ressentir un Franco Morbidelli qui aborde un tantinet tendu sa rencontre au Mugello avec son public. Déjà, il regrette de ne pas avoir la légitimité des résultats face à Yamaha qui n’a pas besoin de lui montrer les performances de son voisin de box Fabio Quartararo pour lui faire comprendre qu’il y a un problème… « Mon problème fondamental n’est pas lié à la moto elle-même, c’est moi qui n’arrive pas à trouver le bon feeling avec » reconnait-il d’ailleurs en toute honnêteté. « Après la guérison de mon genou en début d’année, je m’attendais à de meilleurs résultats, mais ce n’est pas le cas », déclare-t-il dans une interview à motogp.com.

Franco Morbidelli

Franco Morbidelli : « Fabio Quartararo a pris un chemin qui lui a été vraiment utile, et je n’étais pas sur ce chemin« 

Le pilote de la VR46 Academy ne se cherche pas d’excuse, ni physique ni technique : « je n’ai pas besoin de partager mes informations avec Fabio s’il a trouvé un moyen de tirer le meilleur parti du package. Je ne veux pas donner de retour qui ne serait pas clair, qui est plus lié au fait de ne pas trouver le bon feeling avec la moto. Fabio a pris un chemin qui lui a été vraiment utile, et je n’étais pas sur ce chemin. Cela ne vaut plus la peine de partager mes informations s’il a trouvé une meilleure façon d’exploiter ce package ».

L’objectif de Franco Morbidelli est de retrouver ce niveau de compétitivité qui la caractérisait en 2020, pour pouvoir exploiter les atouts de la Yamaha M1 comme Fabio Quartararo y parvient parfaitement. Pour le vice-champion du monde 2020 c’est une situation compliquée dont il devra se sortir au plus vite, son avenir avec le constructeur japonais étant, à l’entendre, également en jeu. « Ce n’est pas une situation agréable pour moi et mon équipe. Je semble calme et détendu mais à l’intérieur de moi il y a de fortes émotions, des sensations qui m’envahissent et je ne suis pas détendu face à l’avenir ». Et bien que sa continuité chez Yamaha soit signée jusqu’à fin 2023, il estime que « chacun devrait avoir peur de son avenir, car il n’est pas certain ».

Et il termine : « un podium c’est toujours bien, une victoire encore plus, et c’est ce dont j’ai vraiment besoin en ce moment ». La pression semble être mise sur Franco Morbidelli. Il ne manquerait plus que le test de Toprak Razgatlioglu en juin, en Aragon, sur la M1, se révèle positif…

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