Il faut se rendre à l’évidence : Danilo Petrucci n’y arrive plus. Celui qui devait se révéler au contact d’un Andrea Dovizioso qui l’aurait pris en main pour mieux le façonner en équipier modèle est, depuis neuf courses consécutives, le Petrux que l’on a toujours connu au sein du team satellite Pramac. Il est pourtant à présent un officiel Ducati qui s’apprête à terminer la saison en défendant une place dans le top 5 face à Fabio Quartararo. Alors qu’il pouvait, avant la trêve hivernale, sérieusement espérer une position dans le trio de tête final. En Malaisie, Petrucci est tout juste resté dans le top 10…
Danilo Petrucci a la tête des mauvais jours, et il a de bonnes raisons pour cela. Avec sa GP19, il n’y arrive plus et ça fait depuis le début de la seconde partie de la saison qu’il en est ainsi. Quelques fulgurances aux essais et autres qualifications lui permettent de se raccrocher aux branches, mais en course, il n’est plus celui sur lequel on peut compter.
Le point d’orgue de sa campagne aura été le 2 juin, jour où Danilo Petrucci a célébré sa première victoire en MotoGP dans son Grand Prix d’Italie au Mugello. Mais depuis, il n’y a pas grand-chose à dire sur le pilote d’usine Ducati. Depuis neuf courses, il n’est pas classé parmi les six premiers. Son objectif déclaré, le rang de troisième au championnat du monde, n’est plus qu’un lointain souvenir.
En Malaisie, cette mauvaise tendance s’est confirmée : « c’était une course très, très difficile », a regretté l’Italien de 29 ans après son parcours à Sepang. « Pendant les six derniers tours, j’ai ressenti de très fortes vibrations sur la roue arrière. Nous ne savons pas encore pourquoi, mais c’était un cauchemar. Dans certains virages, il était très difficile de garder la vitesse. C’est dommage, car j’avais remonté quelques positions. J’ai suivi Jack Miller, mais finalement, c’était vraiment impossible de piloter. C’était très difficile de finir la course. »
« Je pensais avoir un problème technique. Dans les données, nous avons également vu ces vibrations, qui ne sont plus seulement des vibrations, mais bien des sauts droits. Particulièrement dans les virages 1, 5, 6, 7, 8, 11, 14, 15, autant de virages où je conduisais comme si c’était humide » soupire « Petrux ». « Le pneu était sûr, mais nous ne savons pas si le problème était l’usure des pneus. Nous devons vérifier parce que le pneu a beaucoup perdu de son efficacité », a déclaré le pilote Ducati.
« Pourtant, je fais de mon mieux », assure Petrux, abattu. « Dans la première moitié de la course, j’étais sur Fabio Quartararo. Il n’était sûrement pas aussi en forme que lors des séances d’essais, mais j’étais là. J’ai juste beaucoup de difficulté quand il manque de l’adhérence. Avec ce manque de grip, il m’est très difficile de prendre de la vitesse dans la courbe. Mon excès de poids ne m’aide pas ici. »
« Je ne suis pas content. Mais j’ai tout donné et j’aimerais certainement être devant. Nous continuons à nous battre pour le top 5 du championnat, même si nous nous battions encore pour le top trois il y a seulement quelques courses », reconnaît également le vainqueur du Mugello, qui est cinquième au classement du championnat avant la finale de la saison à Valence du 17 Novembre, mais seulement avec quatre points de plus que Fabio Quartararo.
MotoGP Malaisie Sepang J3 : classement