Ce dimanche 23 octobre 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions du site MotoGP.com puis des journalistes depuis le circuit de Sepang au terme du Grand Prix de Malaisie.
Après une chute en FP4 et une qualification difficile, le Français a produit une prestation extrêmement valeureuse, s’élançant 12e pour finir 4e au milieu des Ducati !
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
La mission principale était de se maintenir dans la
lutte pour Valence, n’est-ce pas ?
Fabio Quartararo : « Oui, j’espérais que ce ne
serait pas la victoire de Pecco, bien sûr, mais au moins nous avons
donné notre maximum aujourd’hui. Le départ était le point clé, [et]
le premier tour. Nous avons changé la stratégie un peu par rapport
à l’Australie quand je voulais garder le pneu frais pour la fin.
Aujourd’hui, j’ai juste poussé assez fort au début parce que notre
moto n’est pas super bonne pour économiser le pneu, donc j’ai dû
pousser pendant trois ou quatre tours jusqu’à ce que je sois devant
Marc, donc c’était assez bon et je suis heureux d’obtenir ce
résultat aujourd’hui. »
Le freinage tardif du premier virage a été la
clé…
« Ouais, et j’ai vu que Pecco était vraiment bon dans la
première zone de freinage, alors j’ai dit : « Je dois faire
quelque chose », parce que, sinon, ma chance de titre
s’envole, et j’ai fait un excellent premier tour. Même si
maintenant nous étions super loin, je n’abandonne pas, et je veux
finir d’une bonne manière à Valence. »
A-t-il été difficile de garder Bezzecchi derrière, étant
donné qu’un dépassement aurait fait de Bagnaia le champion
?
« A la fin, il était à une seconde et demie puis il est revenu
à trois ou deux dixièmes de moi, mais j’ai poussé comme un fou
parce que, tout d’abord, je savais que s’il me dépassait et que
Pecco gagnait, il aurait été champion du monde. Mais surtout, je
voulais un podium et je savais que s’il me dépassait, je ne
pourrais pas le dépasser en retour. Donc, on va voir comment on va
gérer ça, mais je suis plutôt content d’apporter au moins le
mystère jusqu’à Valence. »
Comment s’est passé votre doigt cassé en course
?
« Ce n’était pas une grosse chute, mais une chute stupide.
C’était une chute normale mais je me suis cassé le doigt et, bien
sûr, c’était vraiment douloureux mais heureusement Angel (Charte)
s’est occupé de moi hier après-midi donc je veux le remercier. Bien
sûr, l’adrénaline est un excellent antidouleur et aussi se battre
pour ce genre de position. Je pense que mon doigt était autre chose
mais dès que je me suis arrêté, maintenant je sens une douleur au
doigt. Cela n’a pas d’importance car nous avons tout donné et c’est
ce que nous voulions aujourd’hui. »
Que ressentez-vous à l’idée d’aller à Valence
?
« Je vais me préparer comme un fou car je sais que la seule
solution pour moi de combattre là-bas sera de gagner. Donc, ça n’a
pas d’importance, mais je veux profiter de la course de Valence
parce que je sais que c’est la dernière de la saison, et ensuite
nous verrons comment nous nous en sortons. Mais je sens que nous
devons profiter de la course de Valence. »
On suppose que vous aviez calculé à quelle position vous
deviez arriver pour conserver le championnat ouvert jusqu’à
Valence…
« Et bien, pour être honnête, je n’étais pas trop en train de
calculer : Comme Pecco était P1, je devais faire de mon mieux pour
au moins essayer de suivre. Au final, à un moment de la course, je
pense que j’ai pu rester plus proche mais j’étais vraiment vraiment
à la limite avec les pneus durant les deux derniers tours, avec
l’avant, avec l’arrière, et partout. J’ai donc décidé de ralentir
un peu durant les deux derniers tours, mais c’était vraiment une
très belle course. »
Quand Marco Bezzecchi s’est rapproché, pensiez-vous plus
à ne pas vous faire doubler ou à ne pas perdre de distance sur les
deux garçons devant ?
« Vous savez, bien sûr, j’ai vu que Bezzecchi remontait, mais
je voulais aussi remonter Pecco et Enea. Je pilotais déjà à la
limite : Bien sûr j’essayais de ne pas brûler le pneu mais
j’attaquais au maximum. Marco m’a rattrapé mais j’étais à la
limite. Quand il est arrivé à deux ou trois dixièmes de moi,
j’attaquais fort mais je pense qu’au final avoir un peu économisé
le pneu m’a aidé. Mon objectif était de rester aussi proche que
possible du groupe de devant. »
Si vous deviez être un monstre à Valence, lequel
seriez-vous ?
« Je le sais mais je le garde pour moi (rires). »
Quand vous avez vu Francesco Bagnaia et Enea Bastianini
s’éloigner, avez-vous essayé de les rattraper ?
« Bien sûr, je voulais les rattraper (rires) ! Mais à la fin,
dans les deux derniers tours, j’étais à la limite et bien trop loin
pour les rattraper donc j’ai décidé de calmer un petit peu, car
j’avais des blocages de l’avant et des glissades de l’arrière sur
l’angle partout. J’ai donc décidé de ralentir un peu, mais bien sûr
mon objectif était d’être aussi proche que possible d’eux.
»
Marco Bezzecchi vous a rattrapé au milieu de la course.
Peut-être avez-vous été trop conservateur en première partie de
course ?
« Non, je n’ai pas été conservateur ! J’ai simplement
attaqué durant toute la course et j’ai aussi rattrapé Pecco et Enea
parce que j’ai vu qu’ils se battaient ensemble, et cela a été une
longue attaque. Mon rythme était plutôt bon et je pense aussi que
Marco a un peu brûlé son pneu au début, puisqu’à la fin il était
plutôt loin derrière. Mais oui, j’ai attaqué au maximum, en sachant
que j’ai essayé de garder au moins un peu de pneu pour la fin.
»
Résultats du Grand Prix MotoGP de Malaisie :
Crédit classement : MotoGP.com