Alors que le championnat MotoGP bat son plein, l’Espagne vit une véritable tragédie. De terribles inondations ravagent l’Est du pays, et, notamment, la ville de Valence. Cette cité historique est familière des fans de Grands Prix, car c’est ici que se déroule traditionnellement la finale de la saison, et qui, selon toute évidence, devcrait départager Pecco Bagnaia de Jorge Martin ; mais Valence est occupée à pleurer ses disparus, le MotoGP passe après. Comme Marc Marquez avant lui, Pecco Bagnaia a une pensée pour les habitants de la Communauté Valencienne touchés par cette horrible catastrophe.
Alors que les dernières estimations évoquent le chiffre atroce de 158 morts, les pilotes MotoGP ne peuvent éviter les questions à ce sujet. Le Grand Prix de Valence, prévu dans deux semaines à peine, n’est plus la priorité des pilotes même si la DORNA et la FIM devront, selon toute logique, trouver une solution de remplacement afin de ne pas laisser le championnat se décider à Sepang. Marc Marquez avait dit récemment que courir ne devrait même pas être envisagé, et ce même si les infrastructures du circuit Ricardo Tormo parvenaient à être réhabilitées en temps et en heure. Par respect, bien sûr, aux familles touchées.
Bagnaia, double champion du monde en titre, est dans une situation encore plus embarrassante car ses chances s’amenuiseraient d’autant plus si Sepang prenait le rôle de la finale. L’Italien est très clair là-dessus : « On verra comment le championnat se termine, ça dépend où ça se déroule. Je ne pense pas qu’il soit l’heure de courir à Valence, de toute manière. J’espère sincèrement qu’ils comprendront que sur le plan éthique, ce n’est pas la bonne chose à faire » déclarait-il dans les colonnes de GPOne.
Photo : Michelin Motorsport
Il va même plus loin : Bagnaia semble prêt à prendre le risque de perdre le titre MotoGP par respect pour la région. « Je ne suis pas prêt de courir à Valence, même si ça me fait perdre le titre mondial, mon bien le plus cher et mon plus grand objectif. » concluait-il sur la question. L’affaire est à suivre, bien sûr, car la situation évolue au fil des heures sur le terrain.
Toute la rédaction de Paddock-GP s’allie à la peine des familles touchées par cette tragédie nationale.
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Photo de couverture : Michelin Motorsport
