La saison 2024 du MotoGP a été marquée par la domination de Ducati, laissant les constructeurs japonais, Honda et Yamaha, en difficulté. Cependant, si Honda semble encore chercher ses marques, Yamaha a montré des signes encourageants en fin de saison. Une tendance que Maio Meregalli, directeur de l’équipe Yamaha valide.
En MotoGP, la domination des marques européennes a relégué Honda et Yamaha au second plan, les deux géants japonais luttant pour retrouver leur gloire passée. Alors que 2024 a marqué un tournant avec l’arrivée des concessions techniques, leurs trajectoires n’ont pas été les mêmes. Honda continue de végéter au bas du tableau, tandis que Yamaha semble entrevoir une lumière au bout du tunnel, en grande partie grâce au travail acharné de Fabio Quartararo et une dynamique d’innovation en développement.
Chez Yamaha, l’effort de développement a porté ses premiers fruits dans la seconde moitié de la saison. Avec des modifications apportées au châssis, au moteur et à l’aérodynamique, l’équipe bleue a montré des signes de progrès, notamment après Aragon. Massimo Meregalli, directeur de l’équipe, se félicite des avancées réalisées : « depuis Aragon, nous avons vu la lumière au bout du tunnel. Les ingénieurs en aérodynamique ont fait un excellent travail, et les pilotes commencent à exploiter les bénéfices de ces nouveautés. »
Maio Meregalli : « Fabio Quartararo travaille dur et essaie de s’adapter »
Fabio Quartararo, malgré une saison frustrante, a incarné cette résurgence. En s’adaptant aux évolutions de la M1, il a démontré qu’il restait un atout majeur pour Yamaha. « Fabio travaille dur et essaie de s’adapter », souligne Meregalli.
En revanche, la saison d’Alex Rins a été marquée par des blessures et une incapacité à trouver un rythme régulier. « Il n’a jamais pu se donner à 100 %, mais il a toujours essayé », déclare Meregalli, tout en affichant un optimisme prudent pour 2025 : « en fin de saison, ça allait mieux. Avec quatre pilotes l’an prochain, nous aurons un avantage pour accélérer notre progression. »
De l’autre côté, Honda peine toujours à sortir de l’impasse. Malgré les concessions techniques, les résultats sont restés médiocres, et le départ de Marc Marquez pour Ducati en 2024 a laissé un vide colossal. La marque semble engluée dans une spirale de problèmes structurels, avec des innovations qui peinent à être efficaces sur le terrain.
Yamaha espère que l’ajout d’une équipe satellite en 2025, avec quatre pilotes sur la grille, permettra d’accélérer le développement de la M1 et de rivaliser avec les constructeurs européens. Honda, quant à elle, devra redoubler d’efforts pour se relever, car la lutte pour retrouver une place au sommet est loin d’être gagnée.
Le MotoGP est à un carrefour où les cycles de domination changent, mais pour les constructeurs japonais, 2025 sera une année décisive. Si Yamaha semble prête à reprendre le combat, Honda devra surmonter ses nombreux défis pour ne pas être définitivement distancée.