Qu’on se le dise : on peut avoir raté tous ses objectifs annoncés en début d’année, et finir tout de même celle-ci avec le sourire aux lèvres. Une démonstration faite par le patron du team LCR-Honda qui envisageait de voir son pilote de pointe Cal Crutchlow dans le top 5 au terme du championnat. Et son second pensionnaire Nakagami finir premier des rookies. Raté.
Certes, mais il y a tout de même matière à se satisfaire tandis que l’un des buts fixés a été manqué à cause d’une grave blessure. Celui qui a remporté sept Grands Prix en 125 précise en effet sur Speedweek : « avec Cal, on voulait être dans les cinq premiers du championnat. Et jusqu’à sa chute de Phillip Island, nous étions en mesure de nous battre pour ça. Si nous n’avions pas été malchanceux, nous aurions pu y arriver. On aurait même pu envisager être dans les quatre premiers. Si je devais noter la saison de Cal sur une échelle de 1 à 10, je lui donnerais un 8 ».
Avec trois podiums répartis en une victoire en Argentine, une deuxième place au Motegi et un troisième rang à Misano, l’année n’a pas été faite que de déceptions pour l’Anglais. Pour le Japonais Nakagami, en revanche… 33 points marqués contre 50 à Morbidelli, le meilleur des débutants de la saison… « être premier des rookies était l’idée. Mais nous n’y sommes pas arrivés. Morbidelli et Syahrin étaient tout simplement plus rapides » reconnaît Cecchinello.
« Mais je suis satisfait, car Nakagami a travaillé sur ses faiblesses. Dont celle de sa performance avec des pneus tendres lors des qualifications. Dans ce domaine, il a progressé. La deuxième faiblesse était les premiers tours de course… Il doit continuer à travailler sur lui-même. Il a besoin de plus d’agressivité pour mieux gérer les premiers tours. Il doit aussi travailler sur ses compétences pour dépasser un adversaire. Nous nous en occuperons pour la saison à venir ».
Sur ce plan-là, le Japonais pourra compter sur Giacomo Guidotti comme chef d’équipe. Il a travaillé aux côtés de Dani Pedrosa chez Repsol-Honda en 2017 et 2018. Jusque-là, Nakagami avait Ramon Aurín à ses côtés. Mais ce dernier est parti retrouver Jorge Lorenzo chez Repsol-Honda, team où il a travaillé en 2015 et 2016 pour Pedrosa.