Luca Marini vit avec une lourde étiquette accrochée derrière son dos : il est le demi-frère de la légende vivante Valentino Rossi. En termes de pression au quotidien, il n’y a peut-être qu’Alex Marquez qui peut le comprendre. Mais comme souvent, avoir le même sang ne veut pas forcément dire avoir exactement le même caractère. Luca Marini explique ses différences avec son illustre aîné, et aussi sa profonde complicité …
Luca Marini est certes le demi-frère de Valentino Rossi, mais il est aussi un pilote de Grand Prix à part entière. Sa dernière saison en Moto2, qui l’a opposé pour le titre à un Enea Bastianini qui a finalement vaincu, lui a ouvert les portes du MotoGP en 2021. Ce sera chez Avintia, sur une Ducati GP19 et avec le même Bastianini comme coéquipier.
Tout ça pour dire que Marini fait sa carrière. Certes, dans un cadre intéressant, puisque fait d’académie, de ranch VR46 et d’échanges directs avec Valentino Rossi. Ce sont tout de même des opportunités. Mais Luca Marini a son identité. Il explique ainsi dans des propos relayés par Tuttomotoriweb : « Vale et moi avons une personnalité similaire, mais il est plus extraverti, je suis plus timide », admet Marini. « S’il est comme le feu, je suis comme la glace. Quand je gagne une course, je suis très heureux, j’ai de belles sensations, mais je ne donne pas la même impression à l’extérieur que lorsqu’il gagne ».
La relation entre Marini et Valentino Rossi
Malgré les différences, cependant, la contribution de l’expérience de Vale au développement personnel et professionnel de Luca a été et reste toujours inestimable : « avant de grandir et de commencer à courir dans le championnat du monde, la différence d’âge était ce qui nous séparait. En vieillissant, nous nous sommes liés de plus en plus », dit-il. « L’une des bonnes choses à propos de l’Académie , le Ranch, c’est qu’après chaque course, nous nous asseyons tous ensemble, parlons et plaisantons entre nous. Nous discutons de la course mais aussi d’autres sujets et cela nous fait grandir en tant que personnes, pas seulement en tant que pilotes ».
« Toujours dans le paddock, nous rencontrons Vale pour parler de technique, poser des questions et il nous donne des conseils. Si j’ai un problème dans un virage, je lui envoie un message et il me répond aussitôt en me disant ce qu’il en pense ».
Bref, l’aide a été plus importante que la difficulté psychologique due à la comparaison avec un neuf fois champion du monde : « ce n’est pas un problème pour moi d’être le frère de Valentino Rossi , j’ai toujours bien géré cette pression », conclut Marini. « Je pense en fait que chaque pilote aimerait être à ma place ». On rappellera que les deux frères font aussi de la compétition ensemble, dans le cadre de la course automobile, au travers d’épreuves d’endurance dans une Ferrari qui accueille également l’incontournable Uccio.