Après la stupéfaction, ce sont maintenant les commentaires dont fait l’objet cette décision inédite de Johann Zarco dans l’histoire du marché des transferts, consistant à lâcher la proie pour l’ombre, en l’occurrence la meilleure moto du moment pour la pire en MotoGP. Un pari sur l’avenir reposant sur l’idée que la bonne réputation de Honda ne relève pas encore de la chimère, et sur un contrat donnant le temps et les moyens de patienter en des jours meilleurs que ceux actuellement vécus au HRC. Certains des collègues du Français ne comprennent pas pendant que d’autres lui apportent leur soutien. C’est ainsi le cas de Luca Marini, mais il a aussi ses raisons …
Après trois saisons passées sur la Ducati de l’équipe Pramac Racing, soit la structure semi-officielle de la marque actuellement dominante en MotoGP, Johann Zarco pilotera en 2024 la Honda de l’équipe LCR, soit le team qui n’a jamais eu les faveurs du HRC pour un quelconque développement de sa RV213V. Un vrai défi dont on tirera les conclusions au terme d’un contrat de deux ans.
On rappellera que, malgré le manque de considération de Honda, les hommes de Lucio Cecchinello sont pour l’instant les seuls cette année à avoir mis une RC213V sur la plus haute marche d’un podium. C’était lors des Grands Prix des Amériques à Austin, avec un Alex Rins au sommet de son art … Mais qui partira chez Yamaha à la fin de cette année, remplacé, donc, par Johann Zarco.
Luca Marini : « Honda sera certainement de retour »
Sur cette situation, Luca Marini a commenté sur GPOne : « je pense que Honda lui a proposé un excellent contrat, et c’est bien d’accepter cette opportunité » a déclaré le pilote de l’équipe Mooney VR46. « Honda sera certainement de retour. Ce n’est qu’une année de transition, mais Honda est un constructeur très fort et dans deux saisons, ils reviendront plus forts que jamais ».
De bons vœux mais aussi un peu un « bon vent » car c’est une place de choix qui est ainsi libérée dans le clan Ducati. Un vide que la VR46 sera ravie de combler, la rumeur voulant que Franco Morbidelli en hérite. Mais Luca Marini y pense aussi …