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Luca Marini

C’est un mystère de plus qui est apparu à Austin dans le clan des pilotes équipés en Ducati GP22. Il s’agit d’une perte en vitesse de pointe pour une moto dont c’est justement fondamentalement l’arme fatale. Un écueil d’autant plus contrariant que, pendant ce temps, le collègue de marque Enea Bastianini filait comme l’éclair au guidon de la GP21. Jorge Martin, Luca Marini et, dans une moindre mesure Jack Miller, se sont plaints de ce déficit en ligne droite. Si, pour le premier cité, on cherche sur la machine ce qui a bien pu se passer, pour les deux autres, la réflexion est passée des km/h aux kilos…

Être un pilote MotoGP, ce n’est pas pour tout le monde mais il faut peut-être aussi ajouter aujourd’hui que ce n’est pas non plus pour tous les gabarits. Une question fondamentale qui a été posée en son temps par Danilo Petrucci et qui est revenue sur la table après Austin, au sein du clan Ducati pour expliquer en partie la réussite actuelle d’un Enea Bastianini impériale sur la GP21. Et c’est Jack Miller qui a lancé le débat avec cette remarque : « c’est aussi un petit gars, donc il est très rapide dans les lignes droites. Il arrête bien la moto aussi… Prendre 10 kilos en plus c’est un peu plus dur, je peux vous le dire » a commenté l’Australien en reconnaissant à son homologue italien le physique idéal pour faire son métier.

Le sujet est aussi développé dans le box Mooney VR46 avec Luca Marini. Ce dernier a déclaré en descendant de sa GP22 à Austin : « j’ai toujours manqué d’accélération et de vitesse en ligne droite par rapport aux autres Ducati. Nous devons analyser et comprendre exactement pourquoi. C’était le principal problème et le reste n’était qu’une conséquence ».

Luca Marini, Mooney VR46 Racing Team, Red Bull Grand Prix of the Americas

Luca Marini : « c’est peut-être un problème de poids« 

Le demi-frère du patron Valentino Rossi a cependant déjà son idée : « à mon avis la moto s’est améliorée par rapport à la première course, mais les autres Ducati se sont encore améliorées. C’est clair qu’à Losail il manquait quelque chose au niveau de l’équipe. Au Qatar, je pense que nous avions quelque chose qui n’allait pas. Je n’ai rencontré aucun problème à Austin. La partie électronique de la moto est bonne. La puissance et l’accélération me semblent correctes quand je roule seul… En comparant les données, on s’aperçoit cependant que je perds du temps en ligne droite. Mais nous ne savons pas pourquoi. Nous avons essayé plusieurs réglages électroniques. Mais nous n’avons pas trouvé de solution ».

Alors, si ça ne vient pas de la moto, ça vient peut-être de celui qui est dessus. Et Luca Marini n’écarte pas cette hypothèse : « je perds de la première à la cinquième vitesse. Sixième c’est bien. Je suis très grand mais je fais très attention à ma position derrière le guidon », explique-t-il. « Je ne pense pas que ça dépende de la taille… C’est peut-être un problème de poids, j’ai peut-être quatre ou cinq kilos de trop ». A titre de comparaison, le pilote de Tavullia mesure 184 cm pour 69 kg, Bastianini 168 cm pour 64 kg, Jorge Martin, 168 cm pour 62 kg, Jack Miller 173 pour 64 kg, Johann Zarco, 171 cm pour 67 kg et Pecco Bagnaia, 176 cm pour 67 kg.

MotoGP, Luca Marini

 

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