Luca Marini est celui qui a peut-être la meilleure place en MotoGP. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas à s’en faire sur son avenir, qu’il ait de bons résultats ou non. Sa saison de rookie dans la catégorie se déroule d’ailleurs sans pression, bien qu’il pointe comme le dernier du trio des débutants sur une Ducati. Il est déjà assuré d’une très bonne Desmosedici l’an prochain dans une structure aux moyens colossaux évoluant sous un label VR46 qui appartient à son grand demi-frère Valentino Rossi. Une nouvelle étape dans sa carrière et dans la vie du paddock dont il a parlé…
Luca Marini est actuellement 20e du championnat MotoGP après huit courses. Il est le dernier des débutants qui sont tous cette année en Ducati. Son équipier Bastianini est devant lui avec un avantage de 12 points et entre les deux on trouve Jorge Martin qui a neuf unités de mieux que l’académicien VR46. Mais justement, Luca Marini sort de cette grande école, et il en est même un membre éminent puisque le directeur n’est autre que son illustre demi-frère Valentino Rossi.
Un patron qui, avec son équipe, a fait de bon travail en convaincant les Saoudiens à venir financer son projet. Du coup, que Luca Marini soit performant ou non, qu’il soit battu par Bastianini et Martin ou pas, rien ne viendra perturber le déroulé de sa carrière. D’ailleurs, il ne s’en cache pas, au lendemain de la mise en place du team Aramco VR46 Ducati : « je suis très heureux, je dois féliciter mon frère et VR46, ils ont fait du très bon travail. Un nouveau projet MotoGP est un grand défi. J’espère que nous deviendrons l’une des meilleures équipes en MotoGP, comme nous l’avons fait en Moto2. Il a une très bonne façon de travailler, il connaît très bien ce monde et je pense que nous pouvons être très forts à l’avenir ».
Maintenant, cela n’empêche pas de réfléchir à toujours mieux : « j’espère parvenir à un accord avec Ducati. J’ai aussi parlé avec Uccio Salucci, de ce qui semblerait le meilleur pour nous, aussi pour moi en tant que pilote. Être sous contrat directement avec le fabricant est toujours une valeur ajoutée. J’espère donc que, comme cette année, je décrocherai un autre contrat avec Ducati. Mais il faut régler ces problèmes contractuels quand on a le temps d’en parler. Comme il s’agit d’une nouvelle structure, VR46 et tous les partenaires seront bien pris en charge durant l’été. Quand il sera temps de parler aux pilotes aussi, je serai prêt. J’ai hâte car tu parles ici de très belles choses ».
A écouter Luca Marini, Bastianini peut se faire du souci
Il ajoute : « j’espère obtenir la moto Ducati la plus compétitive. Le niveau en MotoGP est maintenant incroyablement élevé, si vous voulez vous battre au sommet, vous avez besoin d’un très bon package. J’espère obtenir le meilleur compromis possible de Ducati. Uccio doit pousser Gigi Dall’Igna pour obtenir le meilleur. Comme je connais VR46, ils veulent aborder ce projet de la meilleure façon possible. Je suis donc à peu près sûr que nous aurons un très bon package technique ».
Sur l’offre du prince saoudien à son frère de courir avec sa propre équipe, il commente : « je ne sais pas, nous devrions lui demander directement. Cependant, laissez-le prendre la décision la plus appropriée selon sa volonté. Clairement, ce serait un rêve de l’avoir comme coéquipier ».
Au passage, celui qui est en tête des trois rookies, en l’occurrence Bastianini, Champion du Monde de Moto2 en titre et au contrat Ducati est celui qui risque de se retrouver avec la Desmosedici la moins aboutie en 2022. Un sujet dont il veut d’ailleurs parler au plus vite avec un constructeur qui, pourtant, clame à qui veut l‘entendre que les résultats sportifs comptent plus que les moyens mis sur la table pour avoir la meilleure de ses motos…