Luca Boscoscuro est un ancien pilote reconverti avec un certain succès comme constructeur en Moto2. C’est en effet lui qui préside aux destinées de l’enseigne Speed Up, des motos qui seront quatre cette saison sur la grille de la catégorie. Une année où elles sont plus redoutées que les autres après des tests d’intersaison convaincants. L’Italien parle des chances de ses troupes à la veille d’un Grand Prix du Qatar qui se fera sans les MotoGP, et où sa discipline de prédilection jouera donc les vedettes… Mais il s’interroge aussi sur l’état du Moto3…
Il y aura quatre Speed Up cette saison en Moto2. Avec, apparemment, de bonnes chances de succès, voire plus si affinités, puisque Jorge Navarro fait partie des favoris cités pour la course au titre. Avec lui, Fabio Di Giannantonio puis le duo Aspar composé de Syahrin venu du MotoGP et de Canet promu du Moto3 auront à cœur de montrer toutes les qualités du châssis de la marque chère à Luca Boscoscuro.
« En Moto2, le package pilote-équipe fait la différence » commente le patron italien. « Navarro est venu de deux saisons difficiles, et en 2019 nous avons dû le reconstruire. Je pense qu’il est maintenant prêt à très bien faire, mais il faudra attendre 4 ou 5 courses pour comprendre quel est son niveau. Je crois que Jorge Martin sera également parmi les protagonistes, tandis que parmi les Italiens, en plus de Di Giannantonio, je vois aussi bien Luca Marini, celui qui, dans le passé a remporté des Grands Prix battant également son coéquipier Pecco Bagnaia, alors champion du monde. Jusqu’à présent, Luca a manqué d’un peu de régularité, mais je ne sais pas pourquoi. Comme je l’ai dit, l’équipe est très importante en Moto2, avec de nombreux pilotes en une demi-seconde, il faut une grande régularité. »
Mais ce qui interpelle Luca Boscoscuro, c’est un Moto3 qui a peine à trouver un vrai favori : « ces dernières années, ces courses sont devenues assez étranges : il y a un seul groupe, où celui qui fait le meilleur temps sur un tour se retrouve ensuite 15ème… Il y a quelque chose qui ne va pas, c’est comme si personne n’était capable de mener. En MotoGP et en Moto2, la différence entre le meilleur et le pire tour est contenue dans 6-7 dixièmes, en Moto3, cela ne se produit pas. »
Il termine sur Moto.it : « je ne dis pas que ça roule lentement, mais il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Il est vraiment difficile d’indiquer un favori. Arbolino ? En 2019, il a remporté des courses de champions, mais à la fin, il s’est un peu perdu. Il est certes un pilote fort, mais il doit être plus constant. »
Dimanche, on y verra peut-être un peu plus clair dans ces deux catégories après que le Grand Prix du Qatar aura éteint ses lampions.