La saison 2022 du MotoGP vient enfin de débuter ce vendredi avec la tenue des deux premières séances d’essais libres de l’année sur le circuit de Lusail, au Qatar. Une première journée au cours de laquelle les Suzuki ont tenu les premiers rôles, comme le prouve notamment la troisième place de Joan Mir au classement des temps combinés.
Le pilote espagnol a par ailleurs répondu aux questions des journalistes à l’issue des FP2. Nous vous retranscrivons ici ses propos en intégralité.
Joan, comment s’est
déroulée votre première journée ici à Lusail ?
«
Je suis très content de mon résultat. Tout se passe bien, j’ai
de bonnes sensations sur la moto et on peut voir clairement que le
package a progressé. Nous avons fait du bon travail, notamment lors
de la seconde partie de la saison dernière dans la compréhension
des pneus neufs. C’était un point où j’étais déficient et où il
fallait que je sois plus rapide. Le rythme a été bon, et par
conséquent les temps au tour aussi. Cela a tout rendu un peu plus
facile, et je suis content de la façon dont tout se déroule pour le
moment. »
Vous avez réalisé des
essais hivernaux de très bonne facture, et là vous confirmez au
cours de cette toute première journée de compétition cette saison.
Êtes-vous désormais pleinement rassuré sur votre capacité à vous
battre pour le titre cette saison année ?
« Je ne
suis jamais complètement serein. Je veux toujours avoir plus, je ne
suis jamais rassasié, et c’est quelque chose qui fait partie de mon
tempérament. Mais ce qui est sûr c’est qu’il s’agit là de la
première étape pour faire une bonne saison. Cela me donne
confiance, car nous avons notamment amélioré notre vitesse de
pointe, et nous devrions donc moins souffrir dans ce domaine que
l’an passé. De cette façon nous allons pouvoir mieux nous défendre
dans les lignes droites, donc c’est clairement un pas en avant pour
nous. Mais nous devons aussi progresser en qualifications, qui
constituaient notre autre point faible l’an dernier. Le surplus de
puissance dont nous disposons, combiné au travail que nous avons
réalisé l’an dernier et que nous avons abattu lors des essais
hivernaux, nous rend la vie plus facile. Nous sommes en mesure de
faire des chronos plus rapides, donc j’en suis content. »
Vous vous sentez plus fort
sur un tour par rapport à l’an dernier. Qu’avez-vous changé
concrètement ?
« Durant le weekend, nous
travaillons toujours dans la perspective de la course : nous
utilisons toujours des pneus usés, et nous essayons de consacrer
beaucoup de tours pour bien préparer la course. Mais c’est vrai que
les qualifications sont quelque chose d’important, et c’était
clairement notre point faible. Cela dit nous avons progressé l’an
dernier sur les dernières courses, et ce supplément de puissance
nous permet d’aller grappiller encore quelques dixièmes. C’est
quelque chose de très important car il nous manquait vraiment
quelque chose à l’accélération, mais là avec le device et tout le
reste, nous parvenons à nous placer sur un pied d’égalité avec nos
concurrents. »
« Nous parvenons à nous placer sur un pied d’égalité avec nos concurrents »
L’une de vos peurs était
que le surplus de puissance fourni par le moteur entraîne une perte
d’agilité de la moto. Est-ce le cas au final ?
«
Normalement vous subissez une perte d’agilité de la moto quand
vous revoyez de fond en comble votre moteur, mais là ce n’est pas
le cas car les caractéristiques du moteur restent les mêmes. Nous
bénéficions simplement de plus de vitesse de pointe mais cela
n’affecte pas le comportement de la moto dans les changements de
direction, car la transmission de puissance est au final très
similaire. On ne peut pas parler de révolution concernant notre
moto, mais c’est en revanche une évolution claire, notamment dès
qu’on atteint un régime élevé et grâce à l’usage du ride height
device. »