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Loris Capirossi MotoGP

À la veille du Grand Prix d’Espagne 2025, Loris Capirossi, triple champion du monde (125cc, 250cc) et membre de la Direction de Course MotoGP, s’est confié à Jerez. L’Italien, retraité depuis 2011, a abordé notamment les vibreurs « Misano », critiqués après l’accident de Jorge Martin au Qatar, la sécurité, et les règles 2027. Ses réponses, franches et techniques, éclairent les coulisses du MotoGP.

À la veille du Grand Prix d’Espagne à Jerez, Loris Capirossi nous a accordé une interview exclusive. Triple champion du monde et figure incontournable du paddock depuis les années 90, l’ex-pilote est aujourd’hui membre clé de la Direction de Course du MotoGP, où il veille notamment à la sécurité des pilotes.

Sur l’accident de Jorge Martin au Qatar et les vibreurs « Misano », critiqués récemment, notamment par Paolo Simoncelli, Loris Capirossi rappelle qu’ils sont largement validés par les pilotes : « nous travaillons sur ce type de vibreur depuis de nombreuses années. Avant de l’approuver, nous l’avons testé à maintes reprises et les pilotes nous ont donné des résultats positifs. »

Quant à Jorge Martin, tombé violemment à Losail, le verdict est clair : « il a joué de malchance. Il est arrivé un peu large, la moto penchée, et a perdu l’avant. Ce genre de chute peut aussi arriver sur un vibreur normal. » Capirossi défend fermement leur utilité : « pour nous, cela a résolu de nombreux problèmes. Le vibreur Misano 200 fait 1,5 mètre de large avec une partie en asphalte, et sa forme progressive permet aux pilotes de mieux ressentir les vibrations. »

Jorge Martin

Loris Capirossi : « un retour au gravier serait un problème de sécurité »

De fait, il n’est pas envisagé un retour au gravier : « ce serait un problème de sécurité ». Face aux critiques réclamant un retour aux anciennes zones en gravier, l’Italien est catégorique : « pour des raisons de sécurité, nous n’avons plus de gravier après le vibreur. C’est facile de dire ‘on y retourne’, mais cela poserait un problème. L’asphalte permet aux pilotes de revenir sur la piste. »

Par ailleurs, sur chaque circuit, l’installation de ces vibreurs suit un dialogue avec les principaux intéressés : « nous décidons avec les pilotes de leur emplacement. À Jerez, par exemple, dans le dernier virage, il n’y a pas assez d’espace. On garde donc un vibreur classique avec du vert à l’extérieur, et les pilotes savent qu’ils seront pénalisés s’ils dépassent. »

Capirossi confirme les grandes lignes du règlement 2027, qui promet une révolution : « la cylindrée sera réduite à 850 cc. Il n’y aura plus de dispositifs d’abaissement, et l’aérodynamisme sera très limité. »

Un retour à un MotoGP plus « pur », selon lui, où le pilote reprendra une place centrale : « il y aura aussi un changement majeur au niveau des pneus : Pirelli aura un an et demi pour le développement. Les testeurs pourront les essayer avant 2027 pour que tout soit prêt. »

Le message de Capirossi sur motorionline est clair : sécurité, concertation et recentrage sur l’humain seront les piliers du MotoGP à venir.

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