Après le premier Grand Prix au Qatar de cette longue saison aux 20 courses restantes, les valeurs sur le marché des transferts en pleine ébullition ont été revues et actualisées. Au débotté, il est heureux que les choses aient été finalisées entre Pecco Bagnaia et Ducati, on comprend que chez Suzuki, les deux pilotes qui regardaient vers la sortie aimeraient à présent rester plus dans leurs quartiers tandis que chez Yamaha, la délicate partie engagée s’est encore un peu plus complexifiée. Car en même temps que les raisons de partir se sont multipliées, les opportunités d’accueil se sont floutées. Chez Honda, par exemple, la cote de Pol Espargaró est repartie à la hausse. Livio Suppo, qui vient de reprendre du service chez Suzuki observe tout ça. Et voilà ce qu’il en dit…
Livio Suppo a repris ses fonctions de team manager dans un paddock MotoGP qu’il connait bien et où il est aussi connu pour le meilleur et pour le pire, si l’on veut bien se souvenir de la sortie d’un Oscar Haro, peu amène pour l’Italien. Recruté quasiment à la dernière minute par une usine Suzuki sans autre candidat pour un poste laissé par Davide Brivio fin 2020, après l’acquisition du titre de Joan Mir, et laissé vacant durant la saison 2021, il a, entre autres chauds dossiers à traiter, celui du recrutement des pilotes 2023 et au-delà à suivre. Une opération qui peut passer autant par la confirmation que par une embauche.
Mais pour avoir les idées claires, encore faut-il s’installer et prendre la mesure de cette équipe Suzuki. Suppo la voit ainsi : « Suzuki est comme un compromis entre Ducati et Honda. L’équipe est japonaise mais a beaucoup d’attitude italienne. C’est le mélange parfait de l’Italie et du Japon ». Une évaluation lourde de sens de la part de celui qui a 57 ans et qui a effectivement servi pour les Italiens de Ducati puis pour les Japonais de Honda…
Le marché des transferts est aussi ouvert pour Suzuki
Sur le paddock en général, qu’il a quitté il y a quelques années déjà, il dit aussi sur Speedweek : « beaucoup de gens dans le paddock sont là depuis longtemps, en fait peu de choses ont changé. La plus grande différence est qu’il n’y a plus de dominateur, bien sûr aussi parce que Marc Márquez n’a pas toujours été là ces deux dernières années. »
Un chapitre pilotes effleuré qui permet d’aborder ce fameux marché des transferts à la lecture compliquée, du fait, justement, de la grande qualité de sa composition… Faisant référence à ses deux pilotes, Joan Mir et Alex Rins, dont les contrats expirent après la saison en cours, le team manager explique : « quand vous avez deux pilotes aussi forts, l’une des priorités est bien sûr de les garder à bord. Mais je dois dire qu’attendre est parfois bon pour tout le monde et pour le sport ». Livio Suppo sous-entend ainsi qu’il n’est pas non plus en position de demandeur…
