Livio Suppo a quitté le paddock en 2017, laissant sa place chez Repsol Honda à un Alberto Puig au caractère bien différent. Ce dernier n’assurera pas seulement une succession, mais marquera de son empreinte son passage dans cette écurie à compter d’une saison 2021 qui mettra aux côtés de Marc Marquez un certain Pol Espargaro en lieu et place de son frère. L’Italien revient sur le désormais octuple Champion du Monde, mais aussi sur son compatriote Valentino Rossi dont il ne doute nullement de ses capacités encore intactes… Mais pas pour un dixième titre.
Livio Suppo se réjouit d’un paddock qui va enfin pouvoir reprendre ses activités après avoir traversé une crise du Coronavirus qui reste cependant toujours menaçante. Un épisode qui laissera des traces : « cette inactivité aura certainement des effets. De plus, la situation pèsera sur les pilotes qui n’ont pas encore renouvelé pour les deux prochaines années et sur Valentino Rossi lui-même, qui n’a pas encore décidé quoi faire de son avenir ».
Mais Livio Suppo se veut rassurant concernant le Doctor : « je le connais depuis 1996, nous avons fait nos débuts en Championnat du Monde a-t-il déclaré dans une interview à » Motosprint « . J’ai beaucoup de respect pour lui, même si les médias, surtout en 2015, me considéraient comme une sorte d’anti-Rossi. N’importe qui dans mon poste voulait travailler avec lui à l’époque. Si vous n’appréciez pas ce que Valentino a fait et continue de faire, vous êtes juste fou ».
« Marquez est gentil et spontané »
C’est pourquoi Livio estime que le moment de quitter le paddock n’est pas encore venu pour Valentino. « Aujourd’hui, Vale est dans le top cinq. Je pense que nous devons oublier qu’il peut remporter le dixième titre de champion du monde. Je ne pense pas objectivement qu’il puisse encore gagner un titre ».
Livio Suppo a travaillé aux côtés de deux des plus grandes légendes du sport : Casey Stoner et Marc Marquez : « je me souviens que lorsque nous avons signé le premier contrat en 2011 avec Marc, je lui ai dit que j’appréciais le fait qu’il était si gentil et spontané, mais que cela changerait probablement avec le temps, l’argent et le succès. Quand j’ai quitté le MotoGP, lui, qui avait déjà remporté quatre titres en cinq ans, n’avait pas changé du tout. Il est appréciable qu’un pilote qui devient riche et célèbre en quelques années garde ainsi les pieds sur terre ». Et la tête froide ?
