Le Grand Prix de France et les échéances du marché des transferts s’approchent, deux moments qui concernent notamment Fabio Quartararo et Lin Jarvis de chez Yamaha. Malgré les écueils et les déceptions techniques venues du Japon, la M1 du Champion du Monde se retrouve en tête du classement général provisoire après six Grands disputés sur les 21 toujours programmés. Dans un contexte qui a été impacté par la récente certitude du départ prématuré de Suzuki à la fin de l’année, Lin Jarvis fait le point en se félicitant d’avoir dans son antre un pilote d’un tel calibre…
Lin Jarvis n’est pas comme Alberto Puig. Ce dernier, en effet, a toujours du mal à accepter le fait que le succès de Honda en MotoGP ne passe que par le seul Marc Marquez. Le premier, en revanche, et dans une période où il faut l’amener à poser son paraphe sur un contrat renouvelé pour deux ans, ne rencontre aucune difficulté à reconnaître que, sans Fabio Quartararo, la marque qu’il représente ne serait pas là où elle en est actuellement…
Sur Speedweek, l’Anglais se veut totalement transparent sur le sujet : « après les essais hivernaux et les premières courses, je ne m’attendais pas à nous voir mener le championnat du monde après six Grands Prix », a déclaré Lin Jarvis. « Nous devons remercier Fabio pour cela ». Et il précise même, pour qu’il n’y ait aucun doute sur la destination des mérites à attribuer : « nous avons obtenu des succès considérables dans des conditions techniques difficiles. Et c’est grâce à Fabio. Parce qu’il est capable d’utiliser le potentiel du M1 au maximum ».
Concrètement, cela signifie ceci : « lors des six premières courses, il y avait beaucoup de pilotes différents devant. Cela signifie que vous devez obtenir le meilleur nombre de points possible à chaque Grand Prix et éviter les échecs autant que possible. En même temps, il faut aussi de la chance, comme on l’a vu avec Joan Mir au Portugal lorsqu’il a été touché par Miller ».
Lin Jarvis : « je pensais que nos concurrents seraient plus cohérents »
Cela étant dit, que faut-il attendre de la suite, avec la même M1 faiblarde : « au Mugello et en Catalogne, il y aura aussi beaucoup de Ducati et de Suzuki. Mais nous étions encore rapides à Barcelone en 2021. Fabio s’y battait pour la victoire face à Oliveira, il était deuxième, puis sa combinaison s’est ouverte, il est retombé à la sixième place. Après vient le Sachsenring, la performance de Fabio là-bas l’année dernière était correcte, il a terminé à la 3e place. Et après il a gagné à Assen » analyse Jarvis.
« Il y aura plus de circuits où nous pourrons exceller » ajoute-t-il ensuite. « Silverstone est également bon pour nous. Quant au championnat, je ne pouvais pas imaginer cette situation, je craignais que nos difficultés soient plus grandes. Parce que je pensais que nos concurrents seraient plus cohérents ». Le risque est là et il s’appelle sans doute Pecco Bagnaia. S’il poursuit sur la lancée vue au Grand Prix d’Espagne, les actuels 33 points de retard de l’officiel Ducati risquent de fondre rapidement…
