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Fabio Quartararo

Lin Jarvis et ses troupes Yamaha se préparent pour une saison 2023 de MotoGP qui doit être celle de la reconquête d’un titre mondial perdu l’an passé. Les circonstances de cette défaite face à Ducati, soit une remontée de 91 points de Pecco Bagnaia sur Fabio Quartararo qui déplorera même au décompte final un passif de 17 unités, donnent le sentiment d’un échec cuisant. Mais l’Anglais, qui est au service des trois diapasons depuis 24 ans, rappelle que le bilan est tout de même une place de dauphin, ce qui reste honorable. Cependant, Yamaha n’a tout de même pas été au niveau en termes de développement et d’organisation, ce qui a amené des actions correctives en vue de la nouvelle campagne qui s’annonce encore plus dure …

Lin Jarvis a joué la partie du bilan et des perspectives dans un entretien avec Speedweek où il n’enjolive pas plus qu’il noircit la situation de Yamaha au sortir d’une année 2022 actant une défaite face à Ducati. C’est donc avec son sens aiguisé du pragmatisme que l’Anglais rappelle les faits : « nous nous sommes retrouvés à la 2ème place et ce n’est pas un gros coup dur pour moi » dit-il. « Il faut mettre les choses en perspective. Vous ne pouvez pas gagner chaque année. Nous avons maintenant cinq constructeurs en MotoGP, contre six l’année dernière, et cela signifie que cinq ne peuvent pas réussir, car un seul d’entre eux gagne. Et il faut l’accepter, ça fait partie de la vie. Vous ne pouvez pas toujours gagner ».

Cependant : « je ne vois donc pas la deuxième place comme un résultat négatif, mais ça a été une saison difficile, ça a été difficile ». Lin Jarvis évalue alors lesdites difficultés : « le fait est que l’année dernière nous n’avions pas ce dont nous avions besoin et que nous ne pouvions pas donner au pilote ce dont il avait besoin » reconnait l’homme de Yamaha. « Espérons que cette année sera meilleure ».

Il tente aussi une explication politiquement correcte à cette impuissance : « la raison de la position dans laquelle nous nous sommes retrouvés l’année dernière était que certaines choses ne fonctionnaient pas. Nous n’étions pas assez concentrés. Je pense que l’année dernière, nous avons compris que nous devions changer notre façon de travailler. Un changement en ce qui concerne la vitesse et le rythme de développement. Nous avons reculé, nous étions trop lents ».

TC_MGP_Fabio Quartararo_2023

Lin Jarvis : « nous sommes plutôt optimistes« 

Une mention sur la méthode de travail à révolutionner qui rappelle l’idée d’une culture japonaise dépassée par les nouvelles circonstances d’un MotoGP en revanche bien cernées par les Européens. Mais si le problème est identifié, le résoudre prendra tout de même du temps, comme l’ont montré les tests de Valence en novembre 2022, qui ont été une mauvaise surprise pour les pilotes et les ingénieurs… « Je ne peux pas dire exactement ce que nous avons découvert » mentionne Lin Jarvis sur ce sujet. « Mais fondamentalement, notre préparation pour le test n’a pas été aussi bonne qu’elle aurait dû l’être. Il y avait quelques défauts dans l’approche. Après cela, nous l’avons vérifié une fois, deux fois et trois fois et avons trouvé le problème. Cela signifie que notre préparation est maintenant beaucoup plus détaillée ».

Certes, mais depuis il y a eu la douche froide de Sepang, qualifiée même de « désastre » par Fabio Quartararo lorsqu’il a fallu passer la gomme neuve pour défier le chrono. Une action essentielle dans la compétition actuelle où il faut impérativement se qualifier au sommet de la grille de départ.

Reste que cette alerte, qu’il faudra bien vérifier de ne pas déclencher lorsque le dernier test de cette intersaison sera d’actualité les 11 et 12 mars, sur un tracé de Portimao qui sera le théâtre du Grand Prix du Portugal inaugurant la saison, n’a pas entamé l’enthousiasme de Lin Jarvis : « nous sommes plutôt optimistes. En ce moment, vous pouvez ressentir un sentiment d’optimisme. Tout le monde a faim de recommencer » termine-t-il.

Fabio Quartararo au test de Sepang

 

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