En faisant le bilan de sa première partie de saison, le solide leader du championnat MotoGP Marc Marquez a prévenu : lors de la seconde mi-temps qui commencera début août à Brno, il faudra avoir les Yamaha à l’œil. Et plus particulièrement celles de Viñales et de Quartararo. Une remarque que le patron des troupes sur le terrain Lin Jarvis commente pour la tempérer…
Deux podiums avec Quartararo, un de plus pour Viñales qui a remporté la victoire à Assen mettant fin à une disette qui durait depuis l’Australie 2018, les signes d’un rebond chez Yamaha sont là. Mais le directeur sportif Lin Jarvis prévient qu’une hirondelle n’a jamais fait le printemps : « nous ne sommes pas encore là. Je dirais que, pour être vraiment compétitifs avec Ducati et Honda, il nous manque encore quelque chose. Sur certaines pistes qui ne révèlent pas nos faiblesses, nous allons bien, mais nous avons encore un long chemin à parcourir » analyse Jarvis sur Motorsport-total.com .
Et ce chemin remonte à la saison passée, comme il le révèle. « Notre retour est le résultat d’un point bas atteint l’année dernière en Autriche, un moment critique où les choses ne se passaient pas bien et où nous avons pris conscience que, désormais, nous devions apporter des changements ». Au Japon, par exemple, Takahiro Sumi a remplacé Kouiji Tsuya en tant que chef de projet et Hiroshi Itou est devenu le nouveau directeur général.
Jarvis admet : « nous n’avons pas encore vu tous les avantages de ce qu’ils vont apporter, mais nous commençons à voir les signes et nous avons changé notre façon de travailler avec notre bureau d’ingénierie européen » poursuit-il. « Deux nouveaux groupes de travail sur l’électronique et la dynamique de la moto ont été lancés ».
Dans l’ensemble, le chef de l’équipe Yamaha parle d’une « attitude beaucoup plus ouverte » dans sa manière de travailler avec le Japon. « C’était comme ça : quand on avait un problème, le Japon était fermé, ce qui signifiait que le problème n’était pas découvert assez tôt et qu’à mon avis, ils n’étaient pas capables de résoudre le problème ».
« Nous avons maintenant une intégration beaucoup plus étroite entre les ingénieurs japonais et le groupe européen d’ingénierie. Beaucoup de choses fonctionnent ensemble et nous permettent de minimiser nos faiblesses. Notre problème est maintenant que nous manquons de performances, mais nous ne pouvons pas résoudre cela avant l’année prochaine » note Jarvis.
Quand on lui demande ce qui a poussé la direction du Japon à revoir sa copie, il dit : « le MotoGP est très important pour Yamaha, il s’agit de notre seul projet mondial de publicité et de marketing. Il est donc inacceptable que nous ne soyons pas compétitifs. C’est pourquoi il y a besoin de nouveaux investissements et d’idées novatrices pour qu’ils portent leurs fruits à long terme ».