Chez Yamaha, on souffre au présent en regrettant son passé récent mais pour se consoler, on parle des plans pour l’avenir. Dans cet espace-temps, il est un homme qui occupe une place essentielle. Non, pas Lin Jarvis, pourtant chef des troupes sur le terrain pour la marque d’Iwata. Mais plutôt la légende vivante Valentino Rossi qui est déjà bien plus qu’un pilote obstiné à vouloir un dixième sacre en point d’orgue de sa prolifique carrière…
Une carrière qui se prolongera chez Yamaha une fois qu’il aura lâché le guidon de la M1. Au coeur du projet de l’enseigne frappée du diapason, promis comme le futur maître d’oeuvre des motos japonaises qui occuperont son team VR46 en MotoGP, il ne sera pas non plus étranger à la bonne marche de la nouvelle structure satellite SIC Petronas qui fera ses grands débuts chez l’élite dès 2019.
Un ensemble posé sur les fondations de l’équipe Angel Nieto qui ira exister ailleurs, et notamment dans les deux catégories intermédiaires des Grands Prix. Encadré par Wilco Zeelenberg et Ramon Forcada, sortis de l’environnement officiel actuel de Vinales, ce team aura deux pilotes : le Français Fabio Quartararo et l’Italien Franco Morbidelli. Et c’est là que le Doctor intervient…
» Ils veulent se placer au premier rang dès que possible, ils veulent obtenir des résultats, c’est un investissement important de la part de SIC, du gouvernement malaisien et de Petronas. Nous les soutiendrons et nous aurons trois motos de haut niveau sur la grille qui nous aideront à développer la M1. Je pense qu’avec un Franky Morbidelli, en tant que pilote de l’Académie VR46, s’entraînant et vivant proche de Valentino Rossi, il existera une certaine synergie qui l’amènera certainement à travailler avec Valentino. Pour moi, ce sera une bonne chose pour tout le monde « .
On notera que Lin Jarvis ne parle pas de notre tricolore. Et pour cause, sa mission sera d’apprendre avec une moto de la saison écoulée plutôt que de tenter de s’affirmer en haut du tableau avec un opus identique à celui partagé par les pilotes d’usine. Le décor étant ainsi planté, le plus dur reste à faire : transformer tout ça en résultats : « cela prendra du temps » reconnaît le même Jarvis sur Tuttomotoriweb. « Cette équipe n’existe pas aujourd’hui et il y aura deux pilotes qui ne sont jamais montés sur une Yamaha. Ils partiront de zéro ».
