Chez Yamaha, on a terminé la saison 2018 sur une note positive. Mais tout reste encore à faire et à consolider pour retrouver la splendeur passée. Il y a eu quelque chose de trouvé depuis la Malaisie, puis la victoire en Australie a suivi. Les deux derniers Grands Prix ont été encourageants. De quoi apporter un peu de sérénité aux troupes d’Iwata qui vont en avoir besoin. Car il va falloir choisir le nouveau moteur pour 2019.
Et cette fois, la marque aux diapasons ne peut pas s’égarer. Le patron sur le terrain Lin Jarvis prévient : « Valence et ses tests ont été un bon début en vue de 2019. La première nouvelle spécification de moteur a séduit les deux pilotes, en particulier lors du freinage et du maintien de la ligne dans les virages. Le moteur est le cœur de la moto, il est important de choisir le bon cœur et de ne pas se tromper cette année. Nous devons travailler beaucoup plus, en particulier sur l’électronique ».
Un travail qui est aussi apparemment un combat politique : « nous travaillons pour avoir plus de force en Europe. Nous avons créé une équipe test, avec Jonas Folger et nous avons un contrat d’un an pour continuer à tourner. Il y a aussi tellement de choses à faire au Japon durant l’hiver. Valence et Jerez sont deux tests très importants, nous sommes sur la bonne voie, mais le chemin à parcourir est long ».
Une longueur à interpréter au sens propre comme au figuré : « les pilotes et les membres de l’équipe sont toujours pressés de trouver des solutions. Mais à partir du système japonais, il y a une distance non seulement en kilomètres, mais aussi culturelle. Nous devons toujours être sûrs qu’ils comprennent ce que nous voulons » poursuit Lin Jarvis.
« Il y a aussi la façon de travailler : ils sont conservateurs, ils ne veulent presque jamais prendre le risque de mettre quelque chose sur la moto de course tant qu’ils n’ont pas fait tous les tests. C’est difficile de travailler comme ça, car dans le monde de la course, il faut prendre des risques, il faut des solutions rapides. C’est une situation complexe mais nous y sommes habitués … L’année dernière, nous avons commis une erreur, mais la plus grande erreur a été de ne pas comprendre quelle erreur nous avions commise ». Vaste débat…