C’est un fait acquis et avoué chez Yamaha : Valentino Rossi n‘est plus synonyme d’avenir pour la suite du projet MotoGP de la firme d’Iwata. Le directeur général de la marque en Grand Prix, Lin Jarvis, l’a clairement énoncé. Et si ce ne sont pas les derniers résultats décevants du Doctor qui lui donnent raison, à tout le moins est-ce la fiche d’état civil qui mentionne ses 40 ans. Cependant, le même Jarvis corrige maintenant le tir au sujet de son pilote avant la rentrée de Brno…
Les quatre déceptions successives vécues par Valentino Rossi avant d’entrer dans la trêve estivale à remis sur le devant de la scène l’idée de sa retraite. Son contrat avec Yamaha court jusqu’à 2020 et d’aucuns pensent qu’il pourrait s’arrêter avant. Une idée que Lin Jarvis ne partage pas : « honnêtement, je ne pense pas que Valentino envisage de s’arrêter. Il a pris la bonne décision pour lui-même, sa vie et sa carrière lorsqu’il a signé le nouveau contrat ».
« Du point de vue de Yamaha, il a également pris la bonne décision, car il était le meilleur pilote Yamaha du championnat 2018. Et il était au début de la saison et jusqu’à la dernière course devant Maverick. Peut-on dire qu’il ne devrait pas être ici ? Non, absolument pas. Bien sûr, ces trois accidents étaient agaçants. Et c’était à peu près trois histoires complètement différentes ».
Après avoir avoué que Vale n’était plus le moteur du projet Yamaha en MotoGP, Lin Jarvis se fait l’avocat de son pilote : « le Mugello était une catastrophe. Valentino ne s’est pas qualifié pour la Q2 à cause d’une petite erreur. Il était alors en position 18, est entré en collision avec Joan Mir, est retombé désespérément dans le fond du peloton puis a chuté car il voulait gagner quelques points. C’était un désastre total. Mais la course suivante, Valentino s’est relevé, nous avions l’air assez forts en Catalogne dimanche. Valentino était persuadé qu’il pouvait rester dans le groupe de tête et se battre pour une place sur le podium. Même une lutte pour la victoire aurait été possible. Mais nos deux pilotes ont été impliqués dans une chute de Jorge Lorenzo. À Assen, il est tombé ».
Mais il ne faut pas oublier : le Doctor, qui n’a pas remporté de titre mondial depuis 2009, était en 2018 à Sepang et Valence sur le chemin de la victoire, comme en 2019 au Texas. « Honnêtement, si nos motos étaient plus fortes, Valentino aurait gagné plusieurs courses », souligne Lin Jarvis sur Speedweek. « Bien sûr, les trois courses précédant le Grand Prix d’Allemagne ont été terribles. Pour différentes raisons. Mais il faut ajuster les perspectives et pas seulement évaluer les trois ou quatre derniers Grand Prix… ». Vivement la rentrée à Brno dès le 2 août.