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Lin Jarvis

Lin Jarvis pour Yamaha le sait plus que quiconque : lors du 28 de ce mois de novembre, sur le tracé de Valence qui aura clôturé deux jours auparavant la présente campagne, commencera l’intersaison 2024 de MotoGP. Et ce sera pour lui une nouvelle compétition, dont l’enjeu consistera à convaincre Fabio Quartararo de prolonger son contrat pour les échéances 2025 et 2026. Il faudra donc lui proposer une M1 capable de le séduire, ce qui n’est certainement pas gagné d’avance. Alors que le Grand Prix de Malaisie s’apprête à être lancé, l’Anglais a déjà la tête à l’an prochain …

Fabio Quartararo a été clair en précisant qu’après les essais hivernaux de Sepang en février, il saurait exactement si la Yamaha serait plus puissante en 2024 et, de là, s’il envisagerait de prolonger son contrat. Les Japonais espèrent que le préparateur moteur, l’ingénieur Luca Marmorini, en collaboration avec les ingénieurs Yamaha, fournira une nouvelle « spécification moteur » pour le test de Valence du 28 novembre qui plaira au Français qui entrerait ainsi dans la trêve hivernale avec un bon a priori.

Yamaha le sait et le team manager Mao Meregalli l’a déjà signalé : ce n’est pas avec un meilleur salaire que l’on retiendra son Champion du Monde 2021, mais avec un projet gagnant. Certes, mais on a encore du mal à en déceler les contours. Lin Jarvis n’en disconvient pas, rappelant sur Speedweek une réunion révélatrice après le test de Misano : « nous avons eu un débriefing à la fin des essais du lundi à Misano, il y avait beaucoup de monde présent », raconte le directeur général de Yamaha Motor Racing.

Lin Jarvis

Lin Jarvis : « je voulais entendre directement les « retours techniques » exacts »

« C’était dans le bureau de notre motorhome. Fabio a partagé avec nous son expérience de ce test. Les ingénieurs lui ont posé de nombreuses questions sous différents angles. Parce qu’il y avait des ingénieurs moteurs et des ingénieurs châssis, ainsi que des ingénieurs électroniciens. Les 20 personnes n’étaient pas toutes japonaises, car j’étais également présent à cette réunion, par exemple. Parce que j’étais curieux et que je voulais entendre directement les « retours techniques » exacts ».

On rappellera que Fabio Quartararo avait réalisé lors de l’exercice le sixième meilleur temps après avoir échoué à passer la Q1 le samedi avec la moto 2023. De ce grand oral, Lin Jarvis en a tiré ce constat : « après le rapport de Fabio, il est devenu clair que nous avions encore du travail à faire si nous voulions commencer la prochaine saison dans des conditions vraiment compétitives. Il faut rattraper notre retard dans tous les domaines ».

Il ajoute, approfondissant ce qui avait causé un malaise entre son bras droit Meregalli présentant le test sous un angle positif, et son pilote Fabio Quartararo qui l’évaluait de façon exactement contraire : « le moteur de la M1 ne semblait pas particulièrement puissant. Il n’y a eu aucune « poussée » notable. Le moteur semble plus doux à bas régime et a ensuite une vitesse de pointe légèrement plus élevée. Mais il faut en tenir compte : Misano n’est pas une piste où il faut beaucoup de performances et de vitesse de pointe ». A Valence, il faudra que la Yamaha se montre plus séduisante, avant l’échéance de févier à Sepang où tout pourrait déjà se jouer entre la marque d’Iwata et le tricolore.

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