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Lin Jarvis

Ce ne sera pas pour 2024 au vu de la situation politique et sportive chez Yamaha, mais Lin Jarvis, qui s’occupe de tout ce qui concerne la marque en MotoGP, espère que cela se concrétisera en 2025. Quoi donc ? Des retrouvailles du blason d’Iwata avec une équipe satellite, qu’elle a perdue avec un Razlan Razali décidant d’aller voir ailleurs, en l’occurrence Aprilia, parce qu’il n’était considéré que comme un « client » et non comme un vrai partenaire. D’autres avant lui avait pris la même bifurcation avec la même déception, mais en direction de KTM. Il faut maintenant tout refaire pour Yamaha et Lin Jarvis en parle. En expliquant aussi comment la marque aux diapasons en est arrivée là. Par ailleurs, il désigne clairement la VR46 comme étant toujours son objectif car l’enseigne de Valentino Rossi et Rossi lui-même sont déjà en affaire avec Yamaha sur de nombreux thèmes. Un rappel qui n’est pas innocent …

Lin Jarvis a poursuivi son entretien vérité avec GPOne pour se concentrer cette fois sur le sujet épineux d’un constructeur Yamaha qui n’aligne plus seulement que ses deux motos officielles en MotoGP. Historiquement, il y en a toujours eu quatre, mais les temps changent et vite en Grand Prix depuis que les constructeur européens sont passés à la vitesse de la distorsion, laissant leurs homologues japonais sur place. « Il est évident que nous travaillons déjà pour revenir à avoir une deuxième équipe » confirme le directeur général Yamaha.

Mais avant de parler de ce projet, il faut expliquer comment il a pu être possible que Yamaha se retrouve avec sa seule équipe usine alors que depuis des décennies la marque a toujours pu compter sur un autre team. Lin Jarvis s’y emploie révélant par la même occasion une approche japonaise des événements qui explique aussi encore un peu mieux la raison du retard, dans tous les domaines, pris par les hommes du pays du soleil levant face à leurs homologues européens …

On lit ainsi : « tout s’est passé à la fin du contrat de 3 ans de l’équipe SIC Petronas » commence Lin Jarvis. « Ça avait été une période de grand succès, ils avaient remporté 6 victoires, nous seulement deux, et puis ils avaient amené des pilotes comme Quartararo et Morbidelli. Puis le scénario a changé, il y a eu un changement de sponsor, ils ont annulé le projet Moto2, le management aussi a changé avec la sortie de Stigefelt. Ils auraient aimé renouveler sur les mêmes bases, mais pour Yamaha, c’était un risque financier et il n’offrait qu’un an comme début d’un nouveau chapitre. Puis après cela une autre année ».

Yamaha

Lin Jarvis : « je parle directement avec tous les membres de VR46 et, en continu, aussi avec Valentino »

« De toute évidence, ils voulaient un accord plus long, ce qui est compréhensible » ajoute l’Anglais. « Mais Yamaha a beaucoup de prudence. C’était un risque financier. Et puis on n’avait plus de moto compétitive. À ce stade, Aprilia est arrivée et voulait une deuxième équipe et à ce moment-là, il n’y avait pas d’autres équipes disponibles. Ce n’était pas délibéré. Notre M1 n’est pas bon marché et Yamaha ne voulait pas s’y risquer. Nous avons considéré l’aspect commercial. N’avoir qu’une seule équipe est-il un problème ? Bien sûr, mais parfois il faut accepter les problèmes et vivre avec ».

Un « aspect commercial » qui sera sublimé et un « risque financier » qui sera asymptote de zéro avec un VR46 qui, par ailleurs, a déjà ses quartiers chez Yamaha … « Nous avons beaucoup d’activités avec VR46, nous sommes également leurs partenaires techniques » rappelle Lin Jarvis. Mais aussi … « Ensuite, il y a le projet Moto2 financé par Yamaha Japon. Nous pouvons ajouter que Vale est notre ambassadeur de marque. Pour nous, il est logique de choisir l’équipe de Rossi… sans compter qu’aujourd’hui c’est la meilleure équipe satellite. Et il a aussi d’excellents pilotes ! ».

Certes, mais … « Pour les convaincre, il faut d’abord avoir des motos compétitives, leur offrant des conditions intéressantes. Idéalement, c’est notre premier choix, mais il y a toujours un deuxième choix » dit-il, sans préciser ce dernier pour autant. Et il termine : « Je parle directement avec tous les membres de VR46 et, en continu, aussi avec Valentino. Si la Yamaha est compétitive, elle leur sera ouverte, mais il est encore trop tôt pour le moment ».

Vu l’ambiance générale, on comprend mieux pourquoi Ducati ne veut pas s’engager avec la VR46 sur une GP24 avec Marco Bezzecchi, préférant continuer à jouer la carte Pramac qui ne passera jamais à un autre constructeur avec plein de choses à lui dire sur la Desmosedici de dernier cri.

Lin Jarvis

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