Entre Maverick Viñales et Yamaha, la relation est faite de haut et de bas, de commentaires encourageants, d’actes de foi et de coup de gueule symbole d’une profonde déception et d’une réelle frustration. Il faut dire que tout avait trop bien commencé en 2017. Une arrivée fracassante faite de meilleurs temps au tour et de victoires. Une période faste qui est bien loin aujourd’hui. Mais le couple est en plein « je t’aime moi non plus » puisqu’il s’est accordé pour poursuivre encore pendant deux ans. Le premier Grand Prix du Qatar a été le concentré du fonctionnement erratique de cette relation. Des à-coups qui ne remettent pas en cause l‘essentiel, selon le patron sur le terrain Lin Jarvis.
Ce dernier s’est confié sur le sujet Viñales dans les colonnes de Tuttomotoriweb : « Si Maverick Viñales a prolongé avec nous, c’est parce qu’il s’inscrit dans l’idée que travailler dur avec un partenaire est le moyen d’arriver à vos fins. On n’a pas été performants dans certains Grands Prix l’an dernier et les tests hivernaux ont été préoccupants. Mais je suis heureux de l’ensemble de nos résultats. Nous ne laisserons pas tomber Maverick ».
Une dernière phrase étonnante car on aurait plutôt pensé qu’elle soit prononcée dans l’autre sens. Et elle trahit sans doute le désarroi qui habite actuellement un équipier de Rossi qui a besoin d’être rassuré. Sur ce point, Lin Jarvis revient sur la fin du Grand Prix à Losail, où son pilote a terminé sixième à seulement 3.88s du vainqueur Dovizioso, malgré un départ timide : « on a vu Maverick contre-attaquer dans la dernière partie de la course avec des temps très rapides. Et ça malgré ses soucis au début et sa qualification modeste. C’est grâce à un changement du calibrage électronique. C’est de bon augure pour la suite. Nous sommes aussi compétitifs que n’importe qui d’autre mais il nous faut le démontrer dans toutes les conditions et lors de toutes les courses ».
La prochaine sera en Argentine, dans deux semaines.
