De Luigi Ciamburro / Corsedimoto.com
Lin Jarvis est satisfait du travail effectué par les techniciens de Yamaha. Le constructeur basé à Iwata vise le titre de champion du monde MotoGP et assure une moto d’usine pour Franco Morbidelli.
Yamaha est également un grand protagoniste lors du week-end MotoGP au Mans. Pole position pour Fabio Quartararo, deuxième place sur la grille pour Maverick Viñales. Bien également pour les M1 de l’équipe satellite, avec Franco Morbidelli 4ème et Valentino Rossi 9ème à l’issue des qualifications. Beaucoup prédisaient une domination écrasante de Ducati, au contraire la maison d’Iwata se souvient d’être le candidat numéro 1 pour le titre. À Jerez, la victoire a été refusée en raison d’un problème à l’avant-bras de Fabio Quartararo. Cette fois, le Français veut prendre sa revanche sur son circuit national.
La décision de faire venir le Niçois de 22 ans dans l’équipe d’usine récompense les choix de la direction de Yamaha. « Fabio est très rapide, nous l’avons déjà vu lors de ses deux premières années en MotoGP », dit Lin Jarvis, le directeur général de Yamaha, sur Sky Sport. « Il n’a que 22 ans, il a du talent et une façon très simple de travailler, il aime rouler et a un bon avenir. Je l’avais déjà observé au CEV, puis il s’est perdu et maintenant il se comporte bien. Il ne ressent pas la pression de l’équipe d’usine, et donc il va vite. »
L’évolution de la M1
Beaucoup de choses dépendront des conditions météorologiques
dimanche, car les M1 ont un peu trop de problèmes sur le mixte.
Mais sur le sec, les motos Yamaha volent. Et ce, grâce au travail
effectué ces derniers mois par les ingénieurs de la marque
japonaise. « Nous avons beaucoup fait l’année dernière, nous
avons gagné sept courses, mais nous avons eu des problèmes avec les
soupapes du moteur », explique Lin Jarvis. «
La moto d’usine n’était pas tout à fait au point. Cette année,
nous avons gardé les quatre mêmes coureurs, trois très jeunes et
l’expérience de Vale. Nous avons beaucoup amélioré la moto cet
hiver, la plupart des problèmes ont été résolus et la moto est plus
équilibrée. Cette année, nous faisons le travail que nous devions
faire l’année dernière. »
Pendant les vacances d’hiver, les hommes de Lin Jarvis ont fait un travail impeccable. Malgré le gel des moteurs imposé par le règlement MotoGP, ils ont distillé le potentiel maximal dans les domaines de l’électronique et du châssis. « Le seul composant gelé est le moteur. Heureusement, les problèmes que nous avons eu étaient avec les bonnes soupapes. C’était un coup de chance. Nous avons pu travailler sur l’électronique, l’aérodynamique, le châssis. Nous avons pu travailler sur de nombreux éléments et les ingénieurs ont été à la hauteur de la tâche. Nous ne sommes pas une entreprise qui fait la révolution, mais l’évolution. Nous manquons toujours de puissance, nous avons du mal avec la vitesse de pointe. La ligne droite du Mugello est un peu effrayante, mais notre moto est bien équilibrée. Nous avons gagné deux courses à Losail, le circuit Ducati. »
Le chapitre Morbidelli
Depuis des semaines, Yamaha tente d’apaiser le mécontentement de
Franco Morbidelli, incapable de courir après le
titre MotoGP avec une moto moins moderne que ses collègues. «
Sa moto n’est pas une moto de musée » », précise
Lin Jarvis. « C‘est une moto utilisée par
l’équipe d’usine en 2019 mais nous avons beaucoup travaillé dessus.
Comme nous l’avons vu à Jerez, elle est compétitive, ce n’est pas
comme la moto d’usine, mais elle est compétitive. Nous comprenons
qu’il veut une moto plus compétitive, et il l’a mérité l’année
dernière. Je voudrais qu’il reste avec nous, nous savons bien
qu’à l’avenir il devra avoir une chance de gagner
le championnat du monde. »
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