L’agenda de Lin Jarvis est chargé en ce moment. Avec le départ acquis de Suzuki à la fin de cette année, mais toujours pas officiellement validé par les pontes de la marque, le MotoGP essaie de se réorganiser en vue de la saison 2023. En effet, deux pilotes pour le moins intéressants se retrouvent sur un marché des transferts déjà agités tandis que deux places sur la grille de départ se libèrent dans un contexte où Aprilia, après avoir perdu ses points de concession au règlement, recherche cette fois activement son équipe satellite. C’est dans cette ambiance que Yamaha tente de dessiner ses propres perspectives avec un Fabio Quartararo comme pilote et le partenaire RNF comme team satellite à faire signer. Ou pas, pour le dernier cité. Car la rumeur d’un accord avec Valentino Rossi et sa VR46 est insistante…
Il y a décidément beaucoup de dossiers en cours en MotoGP en ce moment. Dorna va régler l’histoire de ce retrait prématuré d’un constructeur Suzuki qui s’était engagé par contrat à rester jusqu’en 2026, puis va réfléchir à l’affectation des deux places ainsi libérées. Les managers de Joan Mir et d’Alex Rins sont partis secoués le marché des transferts et, chez Yamaha, on a ses propres items avec la fidélisation à assurer de Fabio Quartararo tout en s’interrogeant sur qui sera son prochain team satellite.
Pour le moment, il s’agit de RNF, anciennement Petronas et, dans tous les cas, l’interlocuteur est Razlan Razali. A Jerez, lors du Grand Prix d’Espagne, Lin Jarvis s’était voulu rassurant pour le Malaisien : « nous avons jusqu’à fin juin pour prendre notre décision, mais je suis optimiste sur le fait que nous renouvellerons avec RNF » a-t-il dit, sur le même ton qu’il avait prédit une issue positive sur le cas de la reconduction du Champion du Monde français.
Lin Jarvis : « sommes-nous satisfaits des résultats jusqu’à présent ? Non, je ne pense pas »
Mais si, dans le cas du pilote, la volonté est forte d’aboutir, pour RNF, il y a comme un doute. Car Lin Jarvis a dit aussi sur le sujet : « je pense que l’équipe a trouvé une certaine stabilité et toute la transition au cours de l’hiver a été une tâche difficile et difficile pour eux ». Cependant… « Sommes-nous satisfaits des résultats jusqu’à présent ? Non, je ne pense pas. Mais je dirais que du point de vue de l’équipe ils vont bien ».
En validant ainsi son label qualité à l’équipe, Lin Jarvis donne aussi des arguments à Razlan Razali à aller voir ailleurs. Et c’est à la porte d’Aprilia qu’il a frappé pour accueillir deux RS-GP. Si cela devait se concrétiser, où se nicheraient les deux M1 ainsi sorties du box du Malaisien ? En Italie, on ne demande qu’à les voir chez la VR46, ravivant ainsi la relation de proximité avec Valentino Rossi. Ce serait un bon coup marketing dans une période où il faire feu de tout bois pour vendre des motos. Mais sportivement parlant, il n’est pas sûr que l’équipe de Vale s’y retrouverait en lâchant deux Ducati pour deux Yamaha…