MotoGP : l’évaluation faite par Danilo Petrucci sur la course sprint en WSBK est prise au sérieux par les pilotes de Grand Prix

La course sprint sera la grande nouveauté de cette saison 2023 pour un MotoGP qui a revu et corrigé le format de ses Grands Prix pour l’accueillir. La compétition, parce qu’elle se déroule le samedi sur la moitié de la distance d’une course traditionnelle qui sera toujours prévue le dimanche, fait penser à la Superpole Race d’un WSBK qui fait ses trois courses en un week-end. Même si comparaison n’est pas raison, les pilotes ont regardé de plus près ce que pouvait donner cette joute et certains ont écouté celui qui a été l’un des leurs et qui est à présent en mondial Superbike, soit Danilo Petrucci. Et ça ne les a pas vraiment rassurés…

Cela dit, il faut comprendre que, depuis la Superpole Race de Mandalika, le ton est monté un peu plus haut dans le peloton agité du Superbike. En Australie, pour sa première expérience, Danilo Petrucci avait eu l’impression de se retrouver dans une « bagarre de bar », et qu’il en avait « pris plein la tête ». En Indonésie, il a qualifié la même compétition de « manège d’auto-tamponneuses », ayant été notamment témoin de l’accrochage entre Alex Lowes et Loris Baz, ce dernier payant le contact d’une jambe et d’une cheville fracturées…

« Le sprint ? A entendre les déclarations de Petrucci, cela ressemble à un désastre… En MotoGP, je pense que ce sera encore pire« 

Un retour d’expérience qui a été écoutée et analysée par Luca Marini qui en tire ainsi ces conclusions… « A entendre les déclarations de Petrucci, cela ressemble à un désastre… Connaissant le niveau, les motos, les pilotes en MotoGP, je pense que ce sera encore pire », alerte le pilote de la VR46. « Avec les ailerons et ces pneus ça va devenir de plus en plus difficile de dépasser, les motos chauffent beaucoup en étant les unes derrière les autres. Il faudra être doué pour inventer de nouveaux dépassements. On va aller vers un MotoGP plus compliqué, où il faudra parfois prendre beaucoup de risques pour dépasser. »

Il explique sur Corsedimoto : « ce sera une course qui favorisera une plus grande compétitivité même pour ceux qui ne sont pas compétitifs pour le dimanche dans la course longue. Vous pouvez courir avec une gomme plus tendre, qui dure normalement une dizaine de tours, mais ceux qui ont des problèmes de consommation de carburant peuvent aussi être là ». Et il mentionne quel sera le moment de vérité d’un Grand Prix en 2023 : « les qualifications conditionneront vraiment 75% d’un week-end ». Réponse le samedi 25 mars à 15H00 à Portimao, dans le cadre du Grand Prix du Portugal inaugural…