L’intersaison vient à peine de commencer que chez KTM on a visiblement déjà la tête à 2025, une situation qui doit apparemment sensibiliser Jack Miller. A Mattighofen on réfléchit à une autre écurie satellite pour deux RC16 en sus tandis que le team manager de la structure officielle a été quelque peu critique envers l’Australien, tout en étant dithyrambique sur Brad Binder, son équipier. Mais voilà que Pit Beirer signa aussi des faibles chez « JackAss ». C’est ce que l’on appelle des signaux d’alerte …
Dans un entretien à Speedweek, le patron des sports chez KTM a ainsi fait part de sa relative déception au sujet de sa nouvelle recrue venue de Ducati, Jack Miller : « il a bien commencé, mais ensuite des revers ont suivi et je n’ai aucune explication sur cette performance. C’est juste dommage. Parce que Jack nous a rendus meilleurs, il nous a ouvert de nouvelles voies grâce à sa façon de travailler et de régler la moto. Au début, il était du jour au lendemain le pilote KTM le plus rapide. Par la suite, Brad Binder a énormément bénéficié du travail que Jack a apporté à l’équipe. Et Jack ne pouvait pas bénéficier de son propre travail de développement. Il était juste distrait pendant l’été », a expliqué Pit Beirer.
Sur cette distraction, il développe … « Fonder une famille en Australie au milieu de la saison n’est peut-être pas quelque chose qui laisse un tel pilote de course complètement indemne ».
« Jack Miller a réalisé des temps au tour plus rapides que lors de la saison 2022 mais le peloton MotoGP se développe tout simplement brutalement »
Cependant, sa cause n’est pas encore perdue … « nous avons eu Jack toute l’année et nous n’avons pas trouvé de défauts évidents, si ce n’est que la roue avant glissait parfois. Ensuite, vous entrez dans une spirale car le pilote veut alors nous prouver quelque chose. Il pousse plus fort et descend encore plus vite. Une fois que la confiance en soi d’un pilote MotoGP est brisée, les choses deviennent difficiles. C’est pourquoi Jack n’a pas eu de moments forts cet été. Lors des trois derniers Grands Prix, avec le passage au châssis en carbone, les points positifs sont revenus ».
Une évolution technique salvatrice pour l’Australien : « Jack a ensuite réalisé deux belles courses avec une 8ème place à Sepang et une 9ème place à Doha. Nous l’avons renforcé et l’avons ramené là où il était au printemps en termes de vitesse » signale Pit Beirer.
Puis il termine sur cette note positive : « malgré toutes les critiques adressées à Jack, je tiens à préciser que dans la plupart des courses dans lesquelles il a concouru pour la dixième place en 2023, il a réalisé des temps au tour plus rapides que lors de la saison 2022. Ce n’est donc pas comme s’il avait connu une baisse de régime, ce qui n’a jamais été le cas, mais le peloton MotoGP se développe tout simplement brutalement ».